Le ministre des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé dimanche que plusieurs réformes seront engagées dans le secteur des mines, à l’instar de la révision de la législation actuelle dans le but de drainer les investissements, ajoutant que l’avant-projet de loi sur les mines sera soumis au Conseil du Gouvernement dans les quelques prochains jours.
Invité de la Radio nationale, M. Arkab a dit que la stratégie de relance du secteur des mines reposait sur 4 axes, notamment la révision de la loi régissant l’activité minière pour attirer davantage d’investisseurs locaux et étrangers en vue de permettre au secteur de contribuer à la relance économique et de doter les industries manufacturières en matières premières nécessaires.
“Un groupe de travail veille, au niveau du ministère, à élaborer l’avant-projet de loi modifiant la loi minière de 2014 qui sera soumis au Conseil du Gouvernement dans les plus brefs délais”, a-t-il ajouté. Quant au 2e axe, il consiste en la révision de la carte minière nationale pour plus de précision dans le recensement des richesses minières dont dispose le pays.
Le ministère travaille, dans ce sens, en collaboration avec des compétences nationales à l’intérieur et à l’étranger pour asseoir les fondements nécessaires à la relance du secteur. Le 3e axe porte sur le développement des mines existantes, c’est-à-dire déjà découvertes à travers leur restructuration, organisation et gestion.
Il est prévu également la réorganisation des sociétés activant dans le secteur des mines, à travers la création d’une compagnie forte et professionnelle qui comptera des filiales et non un Holding comme c’est le cas actuellement, a poursuivi le ministre. Le 4e et dernier axe concerne la formation de la ressource humaine pour améliorer le niveau des compétences.
Le ministre a expliqué, par ailleurs, la faible contribution du secteur minier à l’économie nationale et au PIB par l’éloignement des gouvernements précédents des objectifs fixés durant les années 1970, visant à développer l’exploitation des ressources minérales souterraines et superficielles, précisant que le Gouvernement s’oriente vers la diversification de l’économie nationale.
Répondant à une question sur la richesse minière, M. Arkab a fait état de plus de 1.000 ressources minérales souterraines en Algérie, dont 70 millions tonnes de fer à Ouenza et Boukhadra et 3 milliards de tonnes à Ghar Djebilat, tandis que les capacités minières en Phosphate s’élèvent à 2,5 milliards de tonnes à Bir El Ater et environs (Tebessa), outre d’autres métaux précieux et non précieux.
Le ministre a assuré, dans le même contexte, que la relance des activités minières existantes se déroulera en deux étapes, à savoir à court et à moyen termes, variant de 3 mois à un an.
Priorité accordée à trois mines durant l’étape actuelle
Par ailleurs, M. Arkab a affirmé que la priorité était accordée à trois mines durant l’étape actuelle, à savoir: la mine de zinc d’Amizour qui devra fournir la matière première au profit des industries algériennes, ainsi que l’exportation de l’excédent de production à l’étranger.
Concernant cette mine, le ministre a fait état de la vérification des résultats de l’étude effectuée sur les capacités de production de cette mine dépassant un (1) million tonne/an pour une durée de 20 ans, soulignant que la production sera lancée lors du premier trimestre de 2021.
Quant au gisement de Ghar Djebilet, l’un des plus importants gisements, M. Arkab a expliqué que les études ont été finalisées et qu’il entrera en phase d’exploitation, en coopération avec un partenaire étranger, durant le premier trimestre de 2021, en vue de fournir la matière première au profit des usines algériennes.
Et d’ajouter : “Nous avons lancés les concertations avec un partenaire chinois et un autre russe qui étaient présents lors de la phase d’études. Le partenariat devra être signé avant la fin de l’année en cours”. S’agissant de la mine de phosphate à l’Est du pays, M. Arkab a fait savoir qu'”il s’agit d’un méga projet intégré”, affirmant que l’étude préliminaire a été effectuée et que son lancement est prévu pour 2021.
Compte tenu de coûts élevés de son exploitation, l’opération d’exploitation sera effectuée sur des étapes afin de bénéficier de chaque étape pour le financement de l’autre .Pour rappel, le secteur des mines est l’un des secteurs sur lesquels compte l’Etat dans le cadre de la stratégie de diversification de l’économie nationale et de réduction de la facture d’importation.Pour ce faire, il a été procédé à la création du ministère des mines qui relevait auparavant du ministère de l’Industrie.
Source APS