Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a affirmé mercredi à Hassi R’mel (Laghouat) que l’Algérie, et après 50 ans de la nationalisation des hydrocarbures, serait définitivement orientée vers le développement des énergies renouvelables censées devenir une des locomotives pour le développement économique national.
“Cinquante ans après la nationalisation des hydrocarbures, l’Algérie a fait le choix de s’orienter définitivement vers le développement des énergies renouvelables, à travers l’adoption d’une base industrielle adéquate. Elle dispose, pour ce faire, de toutes les ressources naturelles et des moyens humains lui permettent de devenir, dans les toutes prochaines années, leader dans le domaine des énergies, solaire et éolienne”, a indiqué M. Djerad dans son allocution, à l’occasion de la célébration du 50ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et du 65ème anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).
Le Premier ministre a réitéré l’engagement du Gouvernement à “jeter les bases de la transition énergétique, adaptées à ses spécificités nationales en recourant aux capacités à même de concrétiser sur le terrain les objectifs tracés sans pour autant négliger les mécanismes de l’évaluation exacte et du suivi permanent”.
Le Premier ministre a mis l’accent sur l’impératif pour Sonatrach de s’acquitter de son rôle en tant qu’acteur principal dans le processus de la transition énergétique en incorporant les énergies renouvelables dans sa vision stratégique et dans les plans de mise en œuvre y afférents”.
L’Algérie, dira-t-il, et “à l’instar de plusieurs pays du monde, a fait de la politique énergétique une priorité majeure, en vue de faire de la transition énergétique un facteur clé sur lequel seront fondées ses politiques de développement, conformément à le triptyque du renouveau économique, sous-tendant sécurité alimentaire et sanitaire, transition énergétique et économie numérique”.
Et d’affirmer que la politique énergétique de l’Algérie s’inscrit dans le cadre “des réformes économiques structurelles initiées, conformément au programme du président de la République, du plan d’action du Gouvernement et du programme de la relance économique élaboré, lors de la conférence nationale sur le Plan de relance économique tenu en août 2020, en concertation avec les opérateurs économiques et les partenaires sociaux”.
Déterminée à élargir l’utilisation du GPLc, l’Algérie avance “à un rythme accéléré” vers la réalisation de l’autosuffisance en carburants, a souligné, par ailleurs, M. Djerad qui a rappelé le non recours à l’importation de carburants depuis juillet 2020.
Plus précis, il a fait état de la conversion, en 2020, au Gaz de pétrole liquéfié carburant (GPLc), de 34% du parc automobile -essence- des administrations et établissements publics.
Evoquant les acquis de l’Algérie en matière d’énergie, le Premier ministre a rappelé la mise en service de la raffinerie de Sidi R’zine à Alger, en augmentant sa capacité de production à 3,7 millions tonnes/an, “en dépit des difficultés induites par la pandémie Covid-19”.
Il a également mis en avant la rationalisation par la Sonatrach et la Sonalgaz de leurs budgets relatifs à l’investissement et à l’exploitation à raison de 7,5 mds USD.
Djerad a mis l’accent, en outre, sur la contribution de l’Algérie, en sa qualité de présidente de l’OPEP en 2020, à la coordination des efforts afin de parvenir à un accord historique sur la réduction de la production de l’ordre de 9,7 millions de barils/jour.
Le Premier ministre a saisi l’occasion pour annoncer l’émission d’un mandat d’arrêt international à l’encontre du principal accusé dans l’affaire de corruption relative à l’acquisition par le Groupe Sonatrach de la raffinerie d’Augusta (Italie), expliquant que “le Pôle pénal économique et financier avait diligenté une enquête sur l’affaire de la raffinerie d’Augusta, dans laquelle un mandat d’arrêt international a été émis contre le principal accusé”.
“Nous continuerons à poursuivre en justice tous les responsables impliqués dans les affaires de corruption et les tentatives d’atteinte à l’économie nationale”, a-t-il souligné.
Dans le registre zones d’ombre, M. Djerad a fait savoir que “l’Etat a placé le raccordement à l’électricité et au gaz ainsi que la généralisation des systèmes d’énergie solaire, au cœur de ses priorités dans le cadre du programme de développement des zones d’ombre décidé par le Président de la République”.
En chiffres, un total de 1.352 projets de raccordement aux réseaux d’électricité, 992 projets de raccordement aux réseaux de gaz et 693 projets d’éclairage public ont été réalisés, a-t-il détaillé, indiquant que ces projets ont permis de raccorder 33.124 ménages aux réseaux d’électricité et 48.252 ménages aux réseaux de gaz, a précisé le ministre.
Lors de sa visite à Hassi R’mel, le Premier ministre, accompagné d’une délégation ministérielle, a procédé à l’inauguration du projet Boosting 3, à même de garantir la sécurité énergétique de l’Algérie par le renforcement des capacités de production.
Selon les explications données par les responsables de ce projet, le projet Boosting 3 a été inscrit dans la stratégie de la Sonatrach afin d’assurer la sécurité énergétique de l’Algérie et prévenir l’épuisement naturel du gisement de Hassi R’mel où la pression baisse lors de l’extraction du gaz d’où, d’ailleurs, la difficulté de son exploitation.
A ce propos, M. Djerad a recommandé aux responsables de “prioriser, dans le cadre des contrats de maintenance, les entreprises nationales, en ce sens que les contrats de longue durée signés avec les compagnies étrangères épuisent les réserves de change du Trésor public”.
Et de rappeler l’instruction du président de la République au sujet de l’impératif d’aviser le Premier ministre de “tout contrat établi avec des compagnies ou des bureaux d’études étrangers en matière de maintenance, lequel avisera le président de la République à propos de ces contrats” qui ne devraient s’effectuer que “dans des cas exceptionnels seulement”.
Au début de sa visite effectuée à Hassi R’mel, M. Djerad a procédé à la distinction de nombre de travailleurs dans le secteur de l’Energie.
Source APS