Un hommage posthume a été rendu jeudi soir à Alger à Meriem Fekkaï (1889-1961), icône du M’samaa, un genre musical algérois exclusivement féminin.
Organisé à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïh par la Fondation Cheïkh Abdelkrim Dali, l’hommage se voulait une reconnaissance à l’apport de cette chanteuse à la musique algérienne traditionnelle, notamment le Hawzi et l’Aroubi algérois, deux dérivés de la musique andalouse très présents notamment lors des cérémonies de mariage et autres évènements festifs.
Un documentaire biographique consacré à la vie et au parcours de Meriem Fekkaï a été projeté en présence de membres de la famille de l’artiste, distinguée à titre posthume par la remise d’un trophée honorifique.
Un florilège de chants puisés dans le répertoire de Fekkaï et interprétés par Lila Borsali, Nadia Benyoucef et Nerdjess, a marqué cette soirée-hommage dédiée à l’une des chanteuses les plus admirées de son temps dans l’Algérois.
Accompagnées par l’Orchestre de l’association Cordoba d’Alger sous la direction de Naguib Kateb, les trois chanteuses ont déroulé un répertoire revisitant des chansons ayant rendu célèbre Meriem Fek kaï, dans une ambiance d’émotion et de nostalgie parmi les fans de cette chanteuse et aussi danseuse.
Native de Biskra en 1889, Meriem Fekkaï a marqué de son empreinte la musique algérienne classique à laquelle elle a légué un répertoire musical riche et varié.
Inspirée de Maalma Yamna et Cheikha Tetma, autres grandes voix du M’samaa,Meriem Fekkaï a repris le flambeau pour en devenir une des légendes de ce genre en se distinguant des autres par une interprétation à l’unisson avec sa troupe musicale féminine qui comptait parmi ses membres Fadhila D’ziria à ses débuts.
La chanteuse s’intéressa également à la danse en entamant une carrière dans cet art à l’occasion des fêtes familiales et des spectacles organisés par Mahieddine Bachetarzi.
Meriem Fekkaï s’est éteinte en 1961 à Alger à l’âge de 72 ans.