Le ministre de l’Industrie Farhat Aït Ali Brahim a insisté lundi à partir de Annaba sur la nécessité de relancer le complexe Sider El Hadjar sur “une base économique solide qui repose sur la logique de l’industrie industrialisante”.
Dans une conférence de presse, animée en marge de son inspection du complexe, le ministre a indiqué que Sider El Hadjar qui demeure un symbole de l’industrie lourde algérienne est un pas stratégique de l’Algérie sur la voie de l’édification de l’indépendance économique du pays qui a besoin aujourd’hui de “retrouver sa place et se transformer en industrie industrialisante qui soit la locomotive d’activités et d’investissements économiques à valeur ajoutée”.
“Cette orientation n’est possible que par le recours aux matières premières, matériaux et équipements industrialisés localement”, a précisé le ministre, estimant que les gigantesques ressources financières injectées comme investissements pour la croissance et la réhabilitation sont “aptes à permettre l’édification des bases industrielles industrialisantes garantissant la pérennité de l’activité et de l’efficience économique”.
Il a également relevé que la sidérurgie en Algérie possède les potentialités minières, les installations industrielles et les ressources humaines, lui permettant d’atteindre l’indépendance industrielle et de bâtir une base industrielle performante en sidérurgie.
Farhat Aït Ali Brahim a visité dans la matinée la zone chaude du complexe El Hadjar (haut fourneau n. 2) et le site de stockage du fer brut apporté des mines d’El Ouenza et Boukhadra de la wilaya de Tébessa, ainsi que plusieurs autres unités de production.
A rappeler que Sider El Hadjar a bénéficié d’un plan de croissance et de réhabilitation, dont la première phase, a porté sur la rénovation du haut fourneau n. 2.
La seconde phase a démarré en 2018 avec le but de porter la capacité de production à 1,1 million tonnes d’acier par la création d’une cokerie afin d’assurer l’autonomie du complexe en consommation de coke et réduire la facture d’importation.
Le complexe s’oriente également vers la réhabilitation de ces laminoirs à chaud et à froid afin de fabriquer des produits intégrables aux industries stratégiques, à l’instar des lames et de tubes non soudés utilisés par les industries hydrocarbures, mécaniques et électroménagers.
Source APS