Un nouveau système d’information douanier pour réduire les délais de dédouanement et renforcer la lutte contre les fraudes, sera opérationnel à partir de 2020, a annoncé mardi à Alger le Directeur général des Douanes algériennes Farouk Bahamid.
S’exprimant lors d’une rencontre de lancement des travaux de réalisation de ce nouveau système, M. Bahamid a précisé que ce projet devra être mis en application à compter du premier trimestre 2020.
Les premières fonctionnalités de ce système qui remplacera- le système d’information de gestion automatisée des douanes (SIGAD) de 1995- devront être “lancées au premier trimestre 2020, de manière progressive et couvriront toutes les activités douanières”, a-t-il ajouté.
Composé de 15 modules, la mise en place de ce nouveau système, a-t-il poursuivi, s’étalera sur trois années.
“Des cadres douaniers algériens et sud-coréens travaillent actuellement en étroite collaboration au niveau de la direction générale des douanes pour concrétiser ce projet, adapté au climat d’affaires et l’environnement économique local” a-t-il encore noté.
Dans le cadre de la mise en place de ce nouveau système d’information, une centaine de cadres des douanes algériens bénéficiera d’une formation de 20 jours en Corée du Sud pour tirer profit de l’expérience de ce pays en matière de gestion douanière.
Interrogé sur le choix de la Corée du sud comme partenaire de ce nouveau système, M. Bahamid a expliqué que “l’Algérie exige pour tout projet de coopération un transfert technologique, la formation et la maintenance, une demande approuvée par ce pays qui a également offert aux douanes algériennes les codes sources de ce système d’information.
D’autre part, il a fait savoir que ce système d’information prévoyait la mise en place d’un “guichet unique” pour l’échange de données informatiques entre opérateurs du commerce extérieur.
M. Bahamid a appelé, à ce titre, à la nécessaire collaboration entre les différentes institutions notamment les Impôts, le Commerce et les banques pour une “action commune efficiente”.
Pour sa part, l’ambassadeur de la Corée du Sud en Algérie, Kim Chong Hoon, a qualifié d’”important” ce projet de coopération douanière, affirmant qu’”une aide publique du gouvernement de son pays” – sans préciser le montant- a été octroyée pour la concrétisation de ce projet.
Il a indiqué que le l’Algérie est un des pays “stratégique” à l’échelle africaine pour la Corée du Sud, soulignant que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint les 3 milliards de dollars en 2018.
En plus de la réduction des délais de dédouanement et la lutte contre la fraude et la corruption, le nouveau système d’information devra permettre aux douanes algériennes d’accomplir leurs missions de manière efficace en conformité avec les stands internationaux.
Aussi, il garantira une transparence en matière de contrôle et de gestion des dossiers de dédouanement, l’automatisation de l’activité douanière ainsi que la sécurisation des données.
Des représentants des ministères, des institutions et organismes publics ainsi que des intervenants dans la chaine logistique du commerce international ont pris part à cette rencontre.