Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a mis en avant, lundi à Alger, les programmes tracés pour la réhabilitation du secteur agricole et la mise à profit des capacités nationales en vue de parvenir à la sécurité alimentaire.
S’exprimant à l’ouverture des travaux du Forum sur l’investissement agricole et agroalimentaire, organisé au Centre international des conférences (CIC) à Alger sous le thème “l’investissement, levier de la croissance agricole et agroalimentaire”, M. Djerad a rappelé les instructions et orientations que le Président de la République a donné au Gouvernement à l’effet d’accélérer la mise en œuvre de “tous les programmes tracés en vue de réhabiliter le secteur agricole et mettre à profit les capacités nationales en vue de garantir la sécurité alimentaire”.
Il a cité, à cet effet, la création de l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS), le raccordement en urgence des espaces agricoles et des projets d’investissement liés à l’agriculture aux réseaux d’électricité et d’eau et le lancement effectif des cultures sucrière, oléagineuse et du maïs dans le but de réduire les importations.
Pour la relance du secteur agricole, M. Djerad a évoqué, également, l’extension des surfaces irriguées à travers l’adoption des techniques modernes afin d’augmenter la production céréalière et la mise en place d’une politique nationale de stockage.
L’état des lieux du foncier agricole dans toutes les wilayas, l’accélération de la régularisation des terres agricoles, leur protection et leur exploitation optimale en adoptant une gestion basée sur l’allègement des procédures, la modernisation et la lutte contre la bureaucratie sous toutes ses formes, figurent parmi les décisions prise pour la relance de Agriculture.
Soulignant le rôle de ce secteur durant la pandémie Covid-19, le Premier ministre a déclaré : “nous avons tous noté la contribution de l’Agriculture dans la lutte contre la pandémie en assurant la disponibilité des produits agricoles essentiels. Nos agriculteurs ont été à la hauteur du défi de l’approvisionnement de l’ensemble des marchés nationaux et en quantités suffisantes”, a-t-il ajouté.
“En dépit de cette conjoncture exceptionnelle, nous avons, grâce à la contribution de l’ensemble des acteurs du secteur agricole, été en mesure de concrétiser et d’accomplir un ensemble de réalisations et d’acquis”, a-t-il affirmé citant en particulièrement “la réforme du cadre juridique et réglementaire à travers la promulgation du décret portant création des coopératives agricoles et la finalisation des lois encadrant les ressources forestières et la protection des terres agricoles”. A ce propos, il a plaidé pour l’accélération du parachèvement de la Loi d’orientation agricole.
L’Etat tend à travers la création de l’ODAS à produire 50% des besoins nationaux en huiles de table et d’autres intrants de l’industrie de transformation.
Parmi les acquis du secteur, le Premier ministre a fait état du recul de l’importation des semences de pomme de terre par rapport à l’année dernière, de 92.000 tonnes à 21.000 tonnes, ce qui a permis d’encourager l’utilisation des semences produites localement et sa généralisation à 80% de la surface cultivée et d’élargir les surfaces agricoles irriguées à plus de 20.000 hectares à travers 33 wilayas.
Entre autres acquis, M. Djerad a mentionné en outre les procédures juridiques facilitant l’octroi d’autorisations de réalisation de puits, le soutien aux structures de refroidissement à travers la réalisation de 13 projets d’une capacité de 158.00 mètres cubes, ainsi que l’octroi de facilitations à travers la création d’un guichet unique au niveau des coopératives de céréales et de légumes secs (CCLS).
Parmi les activités du secteur, le Premier ministre a rappelé l’électrification de 62 000 exploitations agricoles, dont 28 000 au sud du pays, et la plantation de près de 11 millions d’arbres dans le cadre du plan national de boisement en plus de la promotion de la Recherche et de l’innovation dans la gestion des ressources et le développement de la filière palmier. Il a cité, en outre, l’amélioration et le développement des produits animaliers, le développement des semences, des pépinières et de la technologie vitale.
Le Premier ministre a mis en avant, dans ce sens “la ferme détermination” de l’Etat à poursuivre les efforts visant à développer et à moderniser le secteur de l’agriculture “dans le cadre d’une approche de développement réaliste, basée sur la gestion efficiente et l’innovation par le biais des centres de Recherche, des start-up et des micro-entreprises et en veillant à la garantie d’un climat favorable au travail de tous les intervenants de l’Agriculture, agriculteurs, éleveurs, véritables investisseurs et chercheurs dans des laboratoires agricoles scientifiques, modernes et développés”.
“L’Etat adoptera une approche de développement à travers l’ensemble du territoire national, en veillant à l’amélioration continue de la production agricole, à l’augmentation de sa productivité et à la rationalisation de l’utilisation des terres agricoles, la promotion du développement rural dans les zones montagneuses, les zones steppiques et sahariennes”, a-t-il assuré soulignant également “la préservation des zones forestières et la revitalisation des Hauts plateaux.
Le Premier ministre a évoqué, dans le même contexte, l’encouragement des investissements dans les industries de transformation, l’effort d’amélioration de la qualité de production de la part des agriculteurs, la modernisation des exploitations agricoles, l’intégration des savoirs et de la numérisation dans les programmes de développement agricole et rural, l’octroi de facilités aux investisseurs et un climat adéquat à travers la promotion et l’adaptation du système de régulation économique agricole, l’ancrage du rôle des organisations professionnelles et l’activation des coopératives agricoles.
Source APS