L’Algérie conduira le dialogue inter-malien et poursuivra les efforts pour le règlement de la crise au Mali
L’Algérie va poursuivre ses efforts et conduira les négociations autour du dialogue inter-malien inclusif, dont le processus débutera le mois de juillet prochain à Alger, lit-on dans un communiqué commun rendu public lundi au terme des travaux de la 3e réunion de concertation relative au dialogue pour le règlement de la crise au Mali.
"La partie algérienne a accepté de poursuivre ses efforts et de conduire le processus de négociations inhérent à la phase initiale du dialogue inter-malien inclusif. Dans ce contexte, elle invite les participants à la réunion ministérielle ainsi que la CEDEAO à prendre les dispositions pour soutenir le processus devant se dérouler à Alger le mois de juillet prochain", a précisé le communiqué.
La réunion de concertation de haut niveau sur le processus du dialogue inter-malien s’est tenue avec la participation de l’Algérie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie, l’UA et l’ONU.
Selon le document, dans cette perspective, une feuille de route et un calendrier seront convenus et des mesures de confiance entre les parties maliennes seront "activement" discutées et mises en œuvre, notamment en vue de l’"atténuation des conséquences des affrontements des 17 et 21 mai dernier".
Se félicitant des progrès réalisés sous l’égide de l’Algérie dans la création des conditions "propices" au dialogue inclusif, les participants à la réunion d’Alger ont relevé une "très large convergence de vues sur les lignes directrices de la démarche convenue".
La réunion de concertation du dialogue inter-malien s’est tenue dans une conjoncture marquée par la signature, à Alger, de deux importants documents inhérents à la paix dans le Nord du Mali, à l’intégrité territoriale de la République du Mali et au dialogue inclusif entre les Maliens.
Ainsi, le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) avaient signé une plateforme préliminaire dans laquelle il est mentionné l’engagement pour "le plein respect de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali".
D’autre part, un document portant "Déclaration d'Alger", avait été également avalisé par des Mouvements maliens qui affirment leur volonté d'œuvrer à la "consolidation de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue inter-malien inclusif". Il s’agit du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA).
Les conclusions auxquelles sont parvenus les Mouvements du Nord du Mali, ainsi que celles adoptées par la 4e réunion du Comité stratégique bilatéral algéro-malien tenue dimanche à Alger offrent une "opportunité prometteuse qu’il faut exploiter sans tarder pour engager les parties concernées sur la voie du dialogue inter-malien inclusif".
Le Comité bilatéral stratégique algéro-malien avait tenu la veille à Alger sa 4ème réunion sur le Nord Mali, dans laquelle il a abordé la situation qui prévaut dans la région, notamment après les évènements survenus à Kidal et leurs retombées aux plans sécuritaire, politique et humanitaire.
Les deux parties ont rappelé l’"urgence d’accélérer le processus devant mener au dialogue inter-malien inclusif de façon à permettre de jeter les bases d’une réconciliation véritable entre les Maliens, d’une paix, d’une sécurité et d’une stabilité durables dans le pays".