La phase initiale du dialogue intermalien constitue "incontestablement un pas décisif" pour le règlement de la crise
La phase initiale du dialogue intermalien inclusif entre le gouvernement et les groupes armés du Nord du Mali constitue "incontestablement un pas décisif" pour le règlement de la crise, a indiqué mercredi à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
"Nous sommes ici réunis et ceci constitue un petit pas, par rapport à ce qui reste à faire. Mais incontestablement, il représente un pas décisif pour ouvrir de nouveaux horizons et perspectives pour concrétiser les attentes de nos peuples dans toute la région", a indiqué M. Lamamra au terme de la première journée du lancement de la phase initiale du dialogue intermlien inclusif, dont les travaux se poursuivront jeudi.
"Nous sommes mis en demeure de consolider les acquis déjà réalisés et de veiller à éviter les faiblesses (du passé) afin de parvenir à un document de valeur", garantissant la paix, la stabilité et la prospérité dans le Mali et la région, a ajouté M. Lamamra.
Le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que l’Algérie continuera à être aux côtés des "frères maliens" et "ne ménagera aucun effort" pour les aider à parvenir à un accord de paix "global" et "définitif".
Il a indiqué, par ailleurs, que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika suivait "personnellement" et "attentivement" tous les développements qui ont conduit au lancement du dialogue intermalien.
La phase initiale du dialogue inter-malien inclusif a été lancée officiellement, mercredi à Alger, avec la participation du gouvernement du Mali, de représentants de six mouvements armés concernés par la crise dans le Nord Mali, en présence des pays partenaires du Mali et de représentants de la communauté internationale.
Les six mouvements concernés par le dialogue inter-malien sont le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident).
Les trois premiers mouvements avaient signé en juin dernier à Alger une plate-forme préliminaire d'entente visant à trouver une solution définitive à la crise malienne et à travers laquelle ils ont réaffirmé le plein respect de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali.
Les trois autres mouvements avaient signé de leur côté la "Déclaration d'Alger" en juin dernier à travers laquelle ils avaient affirmé leur volonté d'œuvrer à la consolidation de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue inter-malien inclusif et réitéré leur acceptation de la nécessité de préserver l'intégrité territoriale du Mali.
Outre les parties maliennes, étaient présents aux travaux l’Algérie, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie, UA, Cedeao, ONU, UE et OCI.