Les startups se verront proposer des financements à différentes étapes de leurs évolution, en vertu d’une convention, signée mardi à Alger, entre l’accélérateur publique de startups Algeria Venture (A-Venture) et Algeria Investment Fund (AIF).
“L’objectif de cette convention est de proposer des financements pour toutes les étapes de vie d’une startup, depuis la création, l’amorçage et jusqu’à l’accélération qui pourrait aboutir à son introduction en Bourse”, a souligné le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Startups, Yacine El-Mahdi Oualid, lors de la cérémonie de signature.
Cette convention, poursuit-il, vise en particulier les startups qui représentent un intérêt pour l’économie nationale et qui maîtrisent des domaines technologiques importants, en vue d’accompagner les “champions” potentiels.
Présent à la cérémonie de signature, le ministre des Finances Abderrahmane Raouya, a affirmé que l’AIF, à travers cette convention, devrait contribuer à la diversification des moyens de financement des PME et startups en étant “un outil de motivation important pour ces entreprises”.
Créé en 2021, l’AIF est le fruit d’un partenariat entre la Banque nationale d’Algérie (BNA) et la Banque extérieure d’Algérie (BEA), et bénéficie d’un capital de 11 milliards de dinars.
Selon M. Raouya, il sera en mesure, “année après année, d’accroitre les fonds qu’il injectera dans le financement de l’économie nationale, à travers, notamment, les startups et les PME”.
De son coté, le directeur général d’A-Venture Sid Ali Zerrouki, a expliqué que la signature de cette convention représentait “une nouvelle étape qualitative” dans l’accompagnement des startups, en mettant à leur disposition des instruments de financement “en fonction de leur évolution”.
“Une startup a, parfois, besoin de plus d’investissements pour se développer et s’exporter, et ne veut pas se contenter des 20 millions de dinars que peut lui proposer Algeria Startups Fund (ASF)”, a-t-il soutenu.
“C’est ce qui justifie la signature de la convention avec l’AIF qui en en mesure d’accorder des financements à hauteur de 1,5 milliards de dinars, ce qui est une première en Afrique pour un fonds public”, souligne encore M. Zerrouki.
Cette convention permettra, en outre, de “préparer le terrain” aux fonds d’investissement étrangers avec lesquels A-Venture a signé des accords de partenariat et qui sont prêts à investir des “centaines de millions de dollars” en Algérie, selon le directeur.
Les startups algériennes seront ainsi accompagnées, à travers cette convention, afin d’atteindre un niveau de maturité qui leur permette d’absorber ces investissements étrangers, a-t-il expliqué.
De son côté, le directeur général d’AIF, El Hocine Djemmal, a estimé que la création du fonds qu’il dirige vient “à point nommé” pour “booster” et diversifier les modes de financement des PME/PMI et des startups “accélérées”.
Source APS