Nécessité d’une forte convergence autour de l’Agenda de développement post-2015
"Les Non-alignés sont appelés à promouvoir une forte convergence pour un partenariat novateur Nord/Sud, à la faveur du Sommet mondial sur l’Agenda de développement post-2015", a déclaré, à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à l’occasion de l’ouverture des travaux de la 17ème Conférence ministérielle de l’Organisation.
Pour M. Lamamra, le succès de cette entreprise de longue haleine est conditionné ''par la concrétisation des engagements pris par les partenaires développés, au titre de financement du développement découlant du consensus de Monterey, de la Déclaration de Doha et du plan d’action de Rio+20''.
L’Algérie participe de façon intense aux différentes consultations internationales concernant la préparation de l’Agenda mondial de développement post-2015.
Ce nouveau programme doit prendre le relais des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qui ont été adoptés lors du Sommet du Millénaire (6 au 8 septembre 2000), au Siège des Nations Unies à New York.
Les OMD, qui sont au nombre de 8 couvrent toutes les dimensions de la pauvreté : le revenu, l’emploi et la sécurité alimentaire, l’éducation, l’égalité des sexes, la santé, l’environnement, le commerce et l’aide au développement.
Concernant précisément l’étape de la préparation de l'Agenda de développement post-2015, M. Lamamra, avait souligné, au mois de septembre 2013, à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, la ''participation active'' de l’Algérie aux différentes consultations concernant cette question.
Il avait affirmé que la participation de l’Algérie dans l’élaboration de ce prochain programme mondial traduisait sa volonté à contribuer de manière constructive à l’enrichissement du débat international sur cet agenda.
Une réalisation quasi-intégrale des OMD
Il a rappelé également à cette occasion que l'Algérie est proche de la réalisation quasi-intégrale des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), et ce, à une année de l'échéance de ce programme mondial de développement.
Au sujet de la mise en oeuvre des OMD, le ministre a relevé ainsi, que l’Algérie a enregistré ''des avancées importantes'' dans la réalisation de la grande majorité des Objectifs. Ces progrès portent respectivement sur l’éradication de la pauvreté, l’éducation pour tous, l’égale participation hommes-femmes dans le processus de développement, la lutte contre la mortalité maternelle et infantile et la protection de l’environnement.
S’agissant de certains volets des OMD qui n’ont pas encore été parachevés, M. Lamamra s’est dit ''confiant'' que d’autres progrès seront réalisés par l’Algérie d’ici l’échéance 2015.
Evoquant la question des paramètres à prendre en compte dans l’élaboration de l’Agenda post-2015, le chef de la diplomatie algérienne a mis, tout d’abord, l’accent sur la nécessité d’une ''évaluation rigoureuse'' du programme des OMD avec ses points forts et ses faiblesses avant la formulation définitive du prochain cadre.
Le ministre a préconisé, par ailleurs, un renforcement de la coopération et de la solidarité internationale qui, selon lui, devraient être ''un élément fondamental'' de l’approche à adopter pour l’après-2015. Sur ce point précis, M. Lamamra a soutenu qu’il était essentiel que l’Agenda de développement post-2015 ne soit pas marqué par des ''conditionnalités'' en matière de coopération et d’aide au développement.
Une responsabilité commune et différenciée
Evoquant la préparation de l’Agenda de développement post-2015, l’ouverture des travaux de la 17ème Conférence ministérielle de l’Organisation le Chef de la diplomatie algérienne a souligné par ailleurs, qu’ "un accent particulier devait être mis sur l’éradication de la pauvreté et la promotion du développement durable, sur la base du principe de la responsabilité commune et différenciée".
Ce dernier principe a été adopté lors des deux Conférences des Nations Unies sur le développement durable de Rio, celle dite du ''Sommet de la Terre'', tenue en 1992, et celle de Rio+20, en 2012.
Il énonce qu’» étant donné la diversité des rôles joués dans la dégradation de l’environnement mondial, les Etats ont des responsabilités communes mais différenciées'' en matière de sauvegarde de l’environnement et de promotion du développement durable.
Selon ce principe, les pays développés admettent la responsabilité qui leur incombe dans l’effort international en faveur du développement durable, compte tenu des pressions que leurs sociétés exercent, de très longue date, sur l’environnement de la planète et des techniques et des ressources financières dont ils disposent.
Dans le même sens, M. Lamamra a enfin, rappelé que ''le Mouvement poursuivra sa contribution au nouveau partenariat mondial pour le développement à l’horizon 2030 et s’attèlera à convaincre ses autres partenaires de s’engager de manière responsable et solidaire dans cet ambitieux projet commun '