Les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Turquie peuvent atteindre “facilement” les 5 milliards de dollars par an, a indiqué lundi l’ambassadrice turque à Alger, Mahinur Ozdemir Goktas, appelant les deux pays à travailler pour la conclusion d’un accord de libre échange qui favoriserait un partenariat gagnant-gagnant.
Intervenant lors de la 4ème édition “Les débats de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC)-international”, l’ambassadrice turque a souligné que l’objectif fixé par les présidents des deux pays d’atteindre les 5 milliards de dollars d’échanges était “possible” appelant à la mobilisation des opérateurs économiques algériens et turcs, notamment ceux du secteur privé, pour la réalisation de cet objectif.
Elle rappelé, à ce propos, que le montant des échanges bilatéraux oscillent entre 3,5 et 4,2 milliards de dollars en état d’équilibre pour les deux parties.
Lors de cette rencontre virtuelle organisée autour du thème: “Quelles type de partenariat et de coopération entre l’Algérie et la Turquie en perspective du Post Covid-19 ?”, Mme Goktas, a mis l’accent sur la qualité des relations politiques et économiques pouvant aider à accroitre le volume des échanges entre les deux pays.
“Nous pensons qu’avec la signature d’un accord de libre échanges avec l’Algérie va permettre d’accroitre nos échanges dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant”, a affirmé l’ambassadrice estimant que le marché algérien “est attrayant” pour les investisseurs turcs.
Selon la diplomate turque, plus de 1.200 entreprises turques sont en activité en Algérie dont trente (30) sont des investisseurs directs avec un montant de 3,5 milliards de dollars, employant plus de 10.000 personnes.
A l’échelle africaine, l’Algérie est le deuxième partenaire commercial de la Turquie et septième en matière d’investissement direct.
Dans l’objectif de faciliter la prise de contact et d’accompagnement des opérateurs des deux pays, l’ambassadrice a annoncé la mise en place d’un formulaire électronique permettant aux chefs d’entreprises algériens et turcs d’exprimer leurs besoins et leurs attentes en matière d’investissement et d’affaires.
Mme Goktas a fait savoir que la commission mixte algéro-turque se tiendra au début de 2021 lors de laquelle une visite d’une délégation d’hommes d’affaires turcs sera organisée à Alger.
Répondant aux questions des participants à cette conférence concernant notamment l’arrêt de certains projets turcs à cause de la pandémie Covid-19, l’ambassadrice a indiqué que des vols spéciaux allaient se faire prochainement entre les deux destinations, à raison d’un vol par semaine, ajoutant que des autorisations ont été obtenues pour effectuer ces dessertes avec le respect strict des règles sanitaires.
Ces vols spéciaux permettront, a-t-elle dit, à des grandes sociétés de poursuivre leurs projets et de porter assistance technique aux entreprises algériennes.
Pour sa part, le Président de la CAPC, Sami Agli, a mis en exergue les réformes économiques entreprises par le gouvernement, lesquelles sont en faveur des investisseurs étrangers, citant notamment la suppression de la règle 49/51% régissant les IDE.
Relevant que le processus de développement économique entrepris par la Turquie au début des années 1980 est similaire à celui engagé par l’Algérie, M. Agli, a appelé la partie turque à faire bénéficier l’Algérie de son expertise et savoir faire.
Il a plaidé également pour l’intensification des échanges et des visites de délégations entre les deux pays ainsi que la participation des opérateurs algériens à des évènements économiques majeurs en Turquie.
Source APS