ALGER – L’industrie pharmaceutique nationale a franchi des pas importants durant l’année 2021 avec la fabrication du vaccin anti-Covid-19 par le groupe public Saïdal et l’entrée en service de nouvelles unités de médicaments permettant de réduire substantiellement la facture des importations.
Ces résultats ont été obtenus grâce aux efforts déployés par les opérateurs du secteur s’inscrivant pleinement dans les engagements des hautes autorités du pays qui visent notamment à asseoir une véritable industrie pharmaceutique en mesure d’assurer la couverture à hauteur de 70% les besoins nationaux en produits pharmaceutiques.
Portée par le ministère de l’Industrie pharmaceutique, département créé en juillet 2020, la politique de développement du secteur mise en place a permis la concrétisation de plusieurs projets durant l’année écoulée, et ce, en dépit du contexte de la pandémie de Covid-19.
Selon les données du ministère, la production nationale de médicaments a dépassé le montant de 2,5 milliards d’euros, en 2021, grâce à l’entrée en service de près de 60 nouvelles lignes de production.
L’impact de cette production sur la facture d’importation du médicament est jugée considérable, se traduisant par une économie de 800 millions de dollars.
Selon des déclarations du ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, la production pharmaceutique nationale a augmenté de près de 50% en valeur, alors que “trois médicaments sur quatre sont désormais fabriqués en Algérie”.
Grâce aux investissements consentis dans ce domaine et à la politique de régulation du marché engagée, le pays a pu ainsi limiter l’importation aux médicaments essentiels.
L’autre réalisation qui a aussi marqué le secteur durant l’année 2021 est celle du lancement officiel en mois de septembre de la production du vaccin anti-Covid-19 au niveau de l’unité Saïdal de Constantine.
Fruit d’un partenariat avec la société pharmaceutique chinoise Sinovac, ce projet a permis à l’Algérie de rejoindre le cercle restreint des pays producteurs de ce médicament à l’échelle mondiale avec des capacités de productions de plus de 8 millions de doses par mois.
Le groupe Saïdal aspire à produire 200 millions de doses par an à l’unité de Constantine et aller vers l’exportation pour répondre aux besoins des pays du continent africain notamment.
Les perspectives pour l’année 2022 s’annoncent également prometteuses, notamment avec l’entrée du projet de production locale d’insuline, au niveau d’une nouvelle usine à Boufarik (Blida), incluant une unité développée de production de trois générations d’insuline dans le cadre d’un projet de partenariat algéro-danois, entre Saidal et les laboratoires Novo Nordisk.
Cette nouvelle usine aura une capacité de production annuelle de 12 millions de stylos d’insuline pré-chargés.
Le groupe Saidal compte également entamer la production d’anti-cancéreux en mode full process, en partenariat avec le laboratoire coréen CKD OTTO, ce qui lui permettra d’assurer la couverture des besoins en produits d’oncologie qui connaissent régulièrement des perturbations en matière de disponibilité.