Suède: Ann Linde réitère la position de son pays sur le Sahara occidental
La ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde, a réitéré jeudi (04.02.02021) la position de son pays concernant la question sahraouie, affirmant que le statut du Sahara occidental ne peut être déterminé que par une solution qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
“Le ministère suédois des Affaires étrangères rappelle que le statut du Sahara occidental ne peut être déterminé que par une solution négociée équitable, durable et mutuellement acceptable qui satisfait le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément au droit international”, a indiqué Mme Linde dans un tweet.
La ministre a annoncé que son gouvernement “continuera de défendre sa position concernant la question sahraouie, “à travers ses contacts avec l’administration Biden”, soulignant l’importance de travailler à la reprise du processus politique dirigé par l’ONU pour trouver une solution à la question du Sahara occidental, conforme au droit international.
Elle a également réaffirmé l’urgence de “nommer au plus vite un envoyé personnel du secrétaire général”.
Londres réaffirme son appui à l’autodétermination du peuple sahraoui
Le ministre d’Etat britannique pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord au Foreign and Commonwealth Office, James Cleverly, a affirmé que la position du Royaume-Uni “reste inchangée” sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
“Nous continuons de considérer le statut du Sahara occidental comme indéterminé et soutenons les efforts menés par l’ONU pour parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental”, a-t-il indiqué, en réponse à une question écrite d’un membre du parlement britannique qui l’a interrogé “si le Maroc a la souveraineté sur le territoire du Sahara Occidental”.
En réponse à une autre question liée à ses plans pour faire des démarches auprès du gouvernement marocain sur la liberté d’expression des personnes appelant à l’indépendance du Sahara Occidental occupé, James Cleverly a rappelé que le soutien aux droits de l’Homme, y compris la liberté d’expression, “est une priorité” dans le monde.
Il a également fait savoir que “nous soulevons ces questions avec le gouvernement marocain en conséquence, et suivons les cas liés à la liberté d’expression au Sahara occidental”.
Pour le ministre d’Etat britannique pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord au Foreign and Commonwealth Office, le Royaume-Uni “soutient pleinement les efforts de l’ONU pour parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental”.
Décembre dernier, un groupe de députés britanniques a appelé, dans une motion écrite, la Chambre des Communes à reconnaitre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, déplorant la reconnaissance par le président sortant des Etats-Unis Donald Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
Ils ont exhorté leur gouvernement à “jouer un rôle plus actif au sein du Conseil de sécurité de l’ONU en vue d’aboutir à l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental”.
La procédure relative à cette motion s’inscrivait dans le cadre d’un mécanisme permettant d’attirer l’attention de la Chambre, du gouvernement et du public britanniques sur des sujets jugés importants par les élus britanniques.
Des députés espagnols demandent à Biden d’annuler “la décision unilatérale de Trump” sur le Sahara occidental
Plus de 150 députés espagnols se sont adressés au nouveau président américain, Joe Biden, pour annuler “la décision unilatérale” de son prédécesseur concernant le Sahara occidental et la “reconnaissance illégale” de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
“En tant que parlementaires, nous souhaitons attirer votre attention sur la proclamation présidentielle annoncée par l’ancien président américain, le 10 décembre 2020, reconnaissant les revendications territoriales illégales du Royaume du Maroc sur le territoire non autonome du Sahara occidental”, soulignent les signataires.
Précisant que la demande n’a “aucune intention d’interférer dans le choix souverain des Etats-Unis en matière de relations internationales”, les députés soulignent que “la proclamation susmentionnée est une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies à bien des égards”.
Ils rappellent également que “le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est un territoire délimité par des frontières internationales hérité de l’époque coloniale et habité par un peuple souverain dont le droit inaliénable à l’autodétermination a été reconnu par l’Assemblée générale de l’ONU depuis 1963 avec l’inscription de ce territoire sur la liste de l’Organisation des Nations Unies des territoires non autonomes”.
“Ce statut a été encore renforcé par l’avis consultatif rendu par la Cour internationale de Justice en octobre 1975, ainsi que par plusieurs autres arrêts pertinents, dont celui rendu par la Cour de justice de l’Union européenne, en 2016 et 2018 que, en vertu de la Charte de l’ONU, le Sahara occidental a un statut séparé et distinct par rapport au Royaume du Maroc”, a-t-on également rappelé.
“Le Royaume du Maroc et le Front Polisario, représentant unique et légitime du peuple sahraoui, se sont mis d’accord, sous les auspices de l’ONU, sur un plan de règlement qui prévoyait de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance à travers un référendum libre, transparent et démocratique qui, malheureusement, a stagné depuis que les autorités marocaines ont décidé unilatéralement de se dissocier de cet accord contraignant”, ajoute la lettre adressée au président Joe Biden.
Les députés au niveau de l’Etat espagnol et des communautés autonomes, soulignent que “le peuple sahraoui a inlassablement défendu son droit à l’autodétermination et à l’indépendance dans le plein respect du droit international et avec une foi totale dans le règlement pacifique du conflit”.
Ils déplorent, en outre, “la proclamation faite par l’ancien président américain qui va à l’encontre non seulement de la Charte des Nations unies, mais aussi d’un principe fondamental de la Constitution des Etats-Unis, à savoir le droit à l’autodétermination, qui a été défendu par le président Wilson en 1918, et depuis lors est devenu un principe légal grâce auquel de nombreux pays du monde entier jouissent de leur liberté.”
Faisant appel à la nouvelle approche de la politique internationale des Etats-Unis, les députés indiquent que “l’engagement ferme en faveur du multilatéralisme et le respect des Etats-Unis d’Amérique pour leurs obligations internationales nous donne l’espoir qu’il (Joe Biden) révoquera cette proclamation illégale en réaffirmant la position traditionnelle de son pays vis-à-vis du statut juridique du Sahara occidental et du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la liberté”.
Enfin, la demande adressée à Biden précise que “des décisions unilatérales sur un conflit international de cette nature juridique ne feraient que compromettre les efforts en cours de l’ONU et alimenter les tensions dans une région vitale pour la sécurité européenne et méditerranéenne”.
Des députés européens appellent Biden à annuler la décision de Trump
Près de 380 députés européens ont adressé une lettre au nouveau président américain, Joe Biden, dans laquelle ils demandent l’annulation de la décision de son prédécesseur concernant la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, informent des médias sahraouis.
Les parlementaires ont demandé au nouveau locataire de la Maison-Blanche de respecter le Droit international et la Charte des Nations unies que le président Donald Trump a “violé” en faisant sa proclamation à travers un tweet.
L’ancien président américain avait rendu publique sa position par rapport au Sahara occidental, le 10 décembre dernier, tout en annonçant la volonté du Maroc et de l’entité sioniste de normaliser leurs relations.
Le groupe parlementaire suisse qui a coordonné l’action des députés européens a indiqué, dans un communiqué de presse, que près de 380 signataires de la lettre adressée à Biden ont exprimé leur “mécontentement” quant à la décision de Donald Trump et le fait qu’elle ait été faite en échange de la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste.
D’autre part, les députés européens mettent l’accent sur la nécessité de parvenir à une solution au conflit “en garantissant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination en vertu des résolutions des Nations unies”.
Les signataires de la missive attirent, en outre, l’attention du président américain sur la “tragédie que pourrait générer la prolongation du conflit en raison de la privation du peuple sahraoui de ses droits fondamentaux depuis 45 ans”.
La proclamation de Trump au sujet du Sahara occidental a provoqué des réactions négatives aussi bien à l’étranger qu’aux Etats-unis incluant le parti républicain auquel appartient le 45ème président.
Plusieurs personnalités ont signalé le caractère illégal de cette proclamation qui va à rebours des résolutions des Nations unies et de la position officielle des Etats-Unis, depuis trois décennies, concernant la question sahraouie.
Source APS