L’Algérie mobilisée au plan national et international pour "éradiquer" le terrorisme de l’Afrique
30 janvier 2015
L’Algérie est mobilisée au plan national et international pour éradiquer le terrorisme de l’Afrique, a affirmé jeudi soir à Addis-Abeba au sommet du Conseil de paix et de sécurité (CPS), le Premier ministre Abdelmalek Sellal qui représente le président de la République Abdelaziz Bouteflika au sommet de l’Union africaine, prévu vendredi et samedi.
"Conscient de la difficulté de la tâche, mon pays reste mobilisé, au plan national, sous-régional et international, dans le cadre de la stratégie des Nations unies de lutte contre le terrorisme et de l’Union africaine, pour éradiquer le fléau du terrorisme de notre continent", a affirmé M. Sellal qui intervenait sur la question de Boko Haram (Nigeria).
"C’est une nécessité civilisationnelle et fondamentale pour l’Afrique", a-t-il dit, faisant observer que "la menace du groupe Boko Haram s’étend et prend des proportions dangereuses et préoccupantes qui appellent une riposte rapide, vigoureuse et robuste pour mettre un terme définitif aux massacres et atrocités commis régulièrement par ce groupe terroriste".
En ce sens, M. Sellal a indiqué que l’Algérie "tient à saluer" l’initiative du Niger après avoir organisé à Niamey (20 janvier 2015) une réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense nationale des pays du Bassin du Lac Tchad en présence de partenaires internationaux en vue d’adopter une stratégie commune avec le Nigeria pour faire face à ce groupe terroriste.
"Il est important que le suivi des résultats de cette réunion soit soutenu par les pays concernés, mais également par l’Union africaine et les Nations unies", a-t-il préconisé.
Le Premier ministre a relevé que les activités terroristes de ce groupe (Boko Haram) s’étendent et touchent maintenant des zones de plus en plus larges au Nigeria, mais également au nord du Cameroun, ajoutant que les activités criminelles de ce groupe devront être "enrayées pour protéger les populations civiles".
Pour Sellal, face à cette menace qui entrave les efforts de développement, "la peur doit absolument changer de camp", soulignant que "pour cela, il est impératif que la réponse soit forte, collective et solidaire en mobilisant les moyens nécessaires et d’accompagner nos frères nigérians pour mener ce combat difficile et de longue haleine".
A cet effet, le Premier ministre a affirmé que la coordination entre les pays de la région avec le Nigeria doit être "effective" et porter "immédiatement" sur l’échange de renseignement qui est à la base de la lutte contre le terrorisme.
"La réponse doit également porter sur le volet crucial du renforcement des capacités du Nigeria et des pays voisins et la fourniture d’équipements, précisant qu’il est du devoir et de la responsabilité de la communauté internationale d’apporter sa contribution dans ce domaine".
M. Sellal a en outre estimé que la réponse doit porter sur "l’adhésion des populations locales à la lutte menée par les Etats contre le terrorisme".
Par ailleurs, le Premier ministre a transmis à l’assistance les "salutations chaleureuses et fraternelles" du président de la République, Abdelaziz Bouteflika et a aussi félicité le président du CPS, Alpha Condé, président de la Guinée, d’avoir inscrit à l’ordre du jour de ce sommet, la question du groupe terroriste Boko Haram.