Le porte-parole de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Pierre Stambul, a salué la position honorable de l’Algérie à l’égard des causes sahraouie et palestinienne, soulignant que le pays n’appartient pas au camp qui collabore avec l’occupant israélien.
“Le leadership dans le monde arabe appartient depuis quelques années aux dirigeants qui collaborent avec l’occupant israélien et poignardent dans le dos ouvertement le peuple palestinien. L’Algérie n’appartient pas à ce camp-là et c’est à son honneur”, a déclaré l’écrivain dans un entretien au journal électronique Le Méditerranéen.
L’Algérie, selon lui, “s’honorerait à s’inscrire uniquement dans le respect du droit : la fin de l’occupation, de la colonisation, la destruction du mur, la libération des prisonniers, l’égalité des droits et le droit au retour des réfugiés. Les revendications des Palestiniens et des Sahraouis sont bien semblables”.
Dans cet entretien, le porte-parole de l’UJFP a mis l’accent sur “la complicité entre les dirigeants israéliens et Hassan II. Cela sera manifeste pendant la guerre des “six jours” (1967) où le roi donnera toutes les informations sur l’état des armées arabes à l’armée israélienne. Le Maroc, qui avait décidé de reconnaître Israël dans la suite des accords d’Oslo, gèlera ses relations avec l’entité sioniste au moment de la répression de la deuxième Intifada”.
Mais la donne a changé à présent, a estimé le militant antisioniste, puisque, dit-il, avec le président américain sortant Donald Trump, plusieurs pays arabes exigent des Palestiniens une capitulation sur leurs revendications historiques, en particulier le droit au retour des réfugiés palestiniens. Certains ont essayé de donner une touche religieuse à cette demande de capitulation en estimant qu’El Qods n’était pas la ville sainte des trois religions monothéistes mais uniquement celle du judaïsme. Il était logique, pour M. Stambul, que “la dynastie marocaine, qui réprime son propre peuple fasse partie du camp des collaborateurs avec l’occupant sioniste”.
“En envahissant le Sahara occidental il y a 45 ans, en expulsant une bonne partie de la population sahraouie, (…) les dirigeants marocains ont procédé à un acte de piraterie très semblable à ce qu’Israël entreprend depuis des années avec la colonisation de la Cisjordanie”, a-t-il poursuivi. “Jusqu’à présent, le droit international refusait de reconnaître les faits accomplis. Trump s’assoit sur le droit. L’échange qui vient d’être fait : vous reconnaissez un Etat (Israël) qui viole ouvertement les droits fondamentaux, on va reconnaître l’acte de piraterie que vous pratiquez au Sahara Occidental depuis des décennies” est typique du cynisme et de la violence qui régissent les relations internationales”, a-t-il dit.
“Nous sommes dans un monde où la norme est de violer ouvertement le droit : Il est normal que des pays colonisateurs s’entendent entre eux. L’impunité d’Israël, dont les violations remontent à sa fondation en 1948, l’expulsion par les armes puis le refus du retour des réfugiés palestiniens, ont donné des idées”, a-t-il ajouté.
Source APS