Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que la solution pour la Libye ne pourrait être militaire, réitérant la disponibilité de l’Algérie , qui se tient à équidistance de l’ensemble des parties dans ce pays, à mettre un terme à la crise et à stopper l’effusion de sang.
“Pour ce qui est du flux et reflux survenant en Libye, notre principe fondamental que nous avons clairement exprimé est que la résolution du conflit ne saurait être militaire et l’ensemble des Etats y compris les grands adhèrent au plan de l’Algérie et son approche”, a-t-il expliqué lors d’une entrevue avec nombre de responsable de médias nationaux et diffusée vendredi soir.
“Nous avons tenté par tous les moyens de résoudre cette crise de manière pacifique, et nous nous mettons à équidistance de toutes les parties du conflit”, a-t-il souligné, rappelant par là même les efforts diplomatiques de l’Algérie et ses contacts avec les différentes parties libyennes.
“Le sang qui coule est celui des libyens et non celui de ceux qui mènent une guerre par procuration”, a-t-il déploré, ajoutant que “l’Algérie s’attriste du sort de ce pays car elle a vécu de pareilles tragédies et sait comment s’en sortir”.
Quelque soit le nombre de victimes, le retour à la table des négociations “est un impératif, d’où la nécessité de les engager”, a-t-il souligné, réaffirmant “la disponibilité de l’Algérie à assister les Libyens pour mettre un terme à la crise et en finir avec l’effusion du sang”.
Et d’ajouter, même les grandes nations réalisent que l’Algérie est “en mesure de contribuer à l’instauration de la paix en Libye, sachant que nous n’avons aucun intérêt expansionniste ni économique, et que notre objectif est de préserver la vie des Libyens et de protéger nos frontières”.
Toutes les parties libyennes “se fient à l’Algérie, étant le seul pays à pouvoir réunir les belligérants, qu’ils soient tribus ou responsables”, a assuré le président Tebboune.
Evoquant les liens de voisinage unissant le peuple libyen à ses frères algérien, tunisien et égyptien, le président a estimé que “nous sommes prioritaires à trouver une solution à la crise” par rapport aux pays voisins.
“Je n’éprouve aucun souci à collaborer avec les deux pays frères l’Egypte et la Tunisie autour d’une solution à la crise libyenne”, a-t-il déclaré, considérant que “les résultats obtenus au Mali pourront être reproduits pour la Libye”.
Source APS