Le Comité intersectoriel des médicaments a traité 1333 médicaments locaux contre 337 médicaments importés en 2021, a déclaré mercredi à Alger le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed.
S’exprimant à l’ouverture de la 16e édition du Salon international de la pharmacie “SIPHAL 2022” au Palais des expositions à Alger, le ministre fait savoir que le Comité intersectoriel des médicaments, installé début 2021 auprès de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), a traité 1333 médicaments locaux contre 337 médicaments importés.
Pour garantir la disponibilité des médicaments, renforcer l’autosuffisance en produits pharmaceutiques et atteindre une couverture de 70% des besoins nationaux en produits locaux, “les investisseurs dans le secteur de l’industrie pharmaceutique sont orientés vers les produits à valeur ajoutée”, a précisé le ministre.
Des démarches ont été entreprises pour assurer l’approvisionnement des pharmacies en médicaments, notamment les produits pharmaceutiques utilisés dans le traitement du coronavirus (Covid-19), a rappelé M. Benbahmed.
Les services du ministère veillent à lutter contre les pratiques illégales, dont le monopole, la spéculation et la vente concomitante, a-t-il ajouté, rappelant la réquisition des entreprises pharmaceutiques de production, d’importation et de vente en gros, appelées à soumettre au ministère de l’Industrie pharmaceutique les programmes prévisionnels de production et de distribution du médicament et de réception des médicaments importés.
Ces entreprises pharmaceutiques sont également tenues de déclarer hebdomadairement le niveau des stocks et les quantités réparties aux entreprises pharmaceutiques de distribution en gros et aux pharmacies, a-t-il ajouté.
Il a fait savoir également que son département traite les plaintes et les signalements de pharmaciens victimes de pratiques commerciales illégales, par courrier électronique.
Le ministère a mis en place plusieurs mesures pour garantir la disponibilité constante des produits pharmaceutiques, notamment les médicaments de base, et ce à travers la création d’un Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques qui regroupe tous les acteurs du secteur pharmaceutique.
Et de rappeler la mise en place d’un système de veille stratégique pour éviter les rupture de stocks, et ce, grâce à des données scientifiques et une plateforme numérique au niveau du secteur pour contrôler le programme de production et de livraison permettant ainsi d’effectuer une action proactive, a-t-il rappelé.
Dans ce sillage, M. Benbahmed a évoqué les cadres règlementaires régissant l’importation des produits pharmaceutiques et les équipements médicaux mis en place en vue d’en réduire la facture la limitant seulement aux médicaments nécessaires non produits localement ou dont la production ne couvre pas la demande nationale.
Et pour assurer la disponibilité des produits pharmaceutiques à tous les citoyens, le ministre a rappelé la mise en œuvre de nouvelles mesures pour définir les prix en accordant la priorité à l’inscription des médicaments génériques et les produits biosimilaires pour mettre fin au monopole et être au diapason de la numérisation des programmes d’importation des matières premières dans l’objectif de créer une base de données permettant d’évaluer la valeur ajoutée et démasquer la surfacturation.
“Le secteur s’attèle à faire l’équilibre entre la réduction de la facture d’importation et la satisfaction de la demande locale sans léser le patient”, a-t-il relevé, faisant savoir que son département a mobilisé un nouvel arsenal juridique et règlementaire régissant le circuit du médicament, notamment ce qui concerne les firmes pharmaceutiques.
L’industrie pharmaceutique locale a été relancée grâce à des compétences algériennes, a-t-il mis en avant, ajoutant que la capacité de production nationale a triplé en terme de fabrication des masques, Enoxaparine, Paracétamol, vitamine D, des antibiotiques, des tests antigéniques et d’oxygène, outre de la production du vaccin anti-covid (Coronavac) en Algérie dans les délais impartis.
Pour M. Benbahmed, il s’agit du meilleur moyen pour assurer la souveraineté sanitaire et pharmaceutique de l’Algérie.
Concernant la 16e édition du SIPHAL, le ministre a convié les participants des différentes entreprises et laboratoires à redoubler d’efforts pour réaliser l’autosuffisance afin de pouvoir s’orienter à l’exportation.
Source APS