Les participants à la 49e Conférence et Assemblée générale (AG) de l’Organisation des assurances africaines (OAA) ont mis l’accent, mercredi à Alger, sur l’impératif de renforcer la coopération et échanger les expériences entre les entreprises africaines dans les domaines de la numérisation et le développement de la micro-assurance agricole.
A ce propos, les participants ont appelé au “lancement d’une base de données continentale, en vue d’échanger les informations entre les compagnies d’assurance et encourager les opérateurs économiques à souscrire des assurances au sein du continent africain, tout en améliorant les législations à travers la coopération avec des instances de régulation, outre la surveillance du secteur des assurances”.
Au terme des travaux, Cherif Benhabiles, vice-président de l’OAA a affirmé que cette Conférence s’est soldée par l’adoption d’un plan stratégique à l’horizon 2025 axé sur la stimulation de la croissance économique de façon générale, via l’industrie des assurances dans le continent.
La Conférence et l’AG de l’OAA ont constitué, selon le responsable, “les principales rencontres continentales ces dernières années, notamment à travers le grand nombre de participants entre professionnels, experts, présidents d’entreprise et chercheurs des quatre coins du monde”.
Il a, aussi, mis l’accent sur le volet principal de cette Conférence, ayant porté sur le rôle des assurances et leurs enjeux dans la réalisation de la sécurité alimentaire en Afrique.
M. Benhabiles a affirmé que la priorité accordée à la présidence de l’Algérie de l’OAA, concrétisait “des projets importants dans le cadre de l’échange d’expertises avec tous les pays africains en matière d’assurance à l’instar des assurances agricoles, eu égard au soutien que les pays africains ont sollicité auprès de l’Algérie à travers la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) qui jouit d’une grande expertise dans la micro-assurance”.
Par ailleurs, M. Benhabiles assurera la présidence de l’OAA et remplacera officiellement, mercredi soir, le kényan Ben Kajwang, et ce pendant une année.
L’Algérie œuvrera, dans le cadre de sa présidence de l’Organisation, à suivre la mise en œuvre des conclusions de la Conférence et lancer parallèlement “plusieurs initiatives dans le domaine de la micro-assurance, au profit des agriculteurs et des petits éleveurs, de partager les expériences des sociétés algériennes avec leurs homùologues africaines”, a ajouté le même responsable.
A signaler que l’Algérie a déjà abrité des conférences de ce genre de l’Organisation en 1991 et en 2008.
Pour sa part, le Secrétaire général de l’Organisation, M. Jean Baptiste Ntukamazina, s’est félicité du succès de la conférence d’Alger, soulignant que la participation des sociétés d’assurance est décisive pour atteindre la sécurité alimentaire au continent, qui est considéré comme le plus exposé aux effets négatifs des changements climatiques.
La conférence a vu plusieurs débats et ateliers axés notamment sur la promotion de l’assurance agricole en Afrique, ainsi que sur le développement de solutions d’assurance afin d’améliorer la production agricole, et sur les régimes de transfert des risques entre le secteur public et le secteur privé.
Les conférenciers ont examiné et débattu des horizons de l’industrie de l’assurance et de la réassurance dans le continent, à la lumière des défis et des transformations économiques et géopolitiques que connait le monde, notamment le ralentissement économique mondial, l’accélération de l’inflation et des changements climatiques, en proposant des solutions d’assurance appropriées.
L’Organisation fondée en 1972 à l’ile Maurice est une ONG dont le siège du secrétariat général se situe à Douala (Cameroun).
Les membres de l’Assemblé générale sont convenus de tenir la prochaine session de la Conférence Africaine d’Assurances l’année prochaine en Namibie.
Source APS