L’Allemagne et le Canada ont salué le “rôle clé” joué par l’Algérie dans la résolution de la crise malienne, en conduisant la médiation internationale dans le dialogue intermalien ayant abouti à la signature, le 15 mai à Bamako, de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
“La signature de l’accord de paix au Mali est un pas important vers un règlement des tensions au nord du Mali”, a affirmé le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier en marge d’une visite qu’il avait effectuée en Jordanie.
“Ceux qui ont aidé à la conclusion de cet accord, en particulier l’Algérie, méritent une grande reconnaissance”, a souligné M. Steinmeier, appelant “les groupes qui n’ont pas participé à la signature à respecter et à signer rapidement l’accord de paix”.
Le chef de la diplomatie allemande a tenu à rappeler qu”‘une tâche difficile” attendait “le gouvernement malien et ses partenaires internationaux, à savoir la mise en oeuvre de l’accord de paix”.
Le ministre canadien des Affaires étrangères, Rob Nicholson s’est également réjoui de la signature à Bamako de l’accord de paix et de réconciliation au Mali entre le gouvernement malien et les groupes politico-militaires du nord, en saluant particulièrement le rôle moteur joué par l’Algérie.
“Cet accord reflète les longues et difficiles discussions qui ont eu lieu entre les parties prenantes et qui ont été rendues possibles grâce à l’engagement du Mali et au rôle clé joué par l’Algérie”, a affirmé M. Nicholson qui a invité “ceux qui n’ont pas encore signé l’accord à le faire dans les meilleurs délais et à rester engagés dans le dialogue”.
Concernant les incidents violents survenus récemment dans le nord malien, le chef de la diplomatie canadienne a exprimé ses préoccupations, en souhaitant que cet accord “mène à une paix durable au Mali”, ce qui permettra, a-t-il insisté, d’”assurer un climat favorable au développement économique pour tous les Maliens”.
L’accord de paix et de réconciliation au Mali a été signé par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés au sein de la Plateforme d’Alger et par l’équipe de la médiation internationale conduite par l’Algérie, ainsi que par deux composantes sur cinq que compte la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), à savoir la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA), la CM-FPR2 (Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance).