Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a déclaré que le phénomène du terrorisme et celui de la criminalité transnationale organisée dans la région sahélo-saharienne, “doivent être résolus dans le cadre d’une approche globale et intégrée” basée sur une synthèse englobant l’aspect sécuritaire et l’aspect développement.
“En Algérie, nous sommes convaincus que le problème du terrorisme et celui de la criminalité transnationale organisée doivent être résolus dans le cadre d’une approche globale et intégrée, basée sur une synthèse intelligente entre l’aspect sécuritaire pour vaincre les groupes terroristes et l’aspect développement en promouvant le développement dans la région du sahélo-saharienne afin de la soustraire de la pauvreté et du sous-développement”, a affirmé le ministre dans un entretien à la revue El-Djeich.
M.Boukadoum soutient que la croissance de la menace terroriste dans la région du Sahel “sape gravement les efforts des pays de la région en matière de développement économique et social et de promotion de la paix et de la stabilité”,d’où la nécessité “de redoubler d’efforts pour éradiquer ce fléau et libérer la région de l’emprise de ce phénomène et de ses répercussions négatives”.
De ce point de vue, “la politique étrangère algérienne se concentre sur le renforcement de la coopération avec les pays de la région, notamment dans le volet du renforcement de leurs capacités nationales dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, afin qu’ils puissent focaliser leurs efforts respectifs sur le développement et la construction d’institutions nationales fortes”, a ajouté le ministre.
“La menace terroriste a atteint son paroxysme au début de la crise au Mali”, a évalué le ministre, rappelant de ce fait que l’Algérie a appelé à “l’urgence d’une solution politique au Mali pour restaurer la stabilité et l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire malien, dans lequel la situation s’est gravement détériorée en raison des répercussions de l’instabilité en Libye et des flux d’armements en provenance de ce pays vers la région sahélo-saharienne”.
Dans cet entretien, M. Boukadoum, a réitéré en outre “l’engagement de l’Algérie à travailler sans relâche pour surmonter les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger”.
Il a souligné à ce propos, que celui-ci (Accord) est “le seul cadre acceptable pour toutes les forces et parties politiques maliennes pour restaurer la stabilité et bâtir des institutions nationales fortes, condition sine qua non pour une lutte efficace contre le terrorisme, ainsi que pour arrêter sa propagation aux pays voisins et dans l’ensemble de notre continent”.
A cet effet, il a relevé que “la précarité de la situation sécuritaire prévalant dans la région du Sahel et dans les pays voisins, et la croissance des attaques terroristes et de groupes criminels organisés dans cette région, nous obligent à redoubler d’efforts afin de préserver la sécurité nationale dans le cadre d’une politique globale” .
Source APS