ALGER – La Commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, a affirmé lundi à Alger que l’Union européenne (UE) est prête “à consolider et à développer davantage un partenariat énergétique avec l’Algérie”, assurant que l’Algérie reste “un fournisseur important et fiable”.
S’exprimant lors d’un point de presse à l’issue de la 4ème réunion annuelle de haut niveau du dialogue énergétique entre l’Algérie et l’UE, dont elle a co-présidé avec le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, Mme Simson a indiqué que “les liens dans le secteur de l’énergie entre l’Algérie et l’UE et ses Etats membres sont historiques, forts et profonds”.
“Nous voulons les consolider et développer davantage un partenariat énergétique qui soit mutuellement bénéfique aux peuples algérien et européens”, a-t-elle souligné.
A ce propos, la commissaire européenne a affirmé avoir proposé au ministre de l’Energie trois domaines “très prometteurs” dans le secteur de l’énergie où l’Algérie et l’UE peuvent avoir une “coopération gagnant-gagnant”.
Le premier domaine concerne le gaz, a-t-elle précisé tout en rappelant que “l’Algérie a longtemps été, et est toujours, un fournisseur important et fiable de gaz naturel pour l’UE”.
Selon Mme Simson, l”‘UE et l’Algérie gagneront toutes les deux à augmenter les volumes de gaz algérien potentiellement disponibles à l’exportation vers l’Europe”.
Cette augmentation pourrait être réalisée “en coopération avec des entreprises européennes, en exploitant de nouveaux champs gaziers” en Algérie, a-t-elle mentionné.
Une autre voie “prometteuse pour les deux pays pour augmenter les exportations de gaz, consiste à réduire davantage les émissions de méthane et le torchage, ce qui rendrait plus de gaz disponible pour le commerce”, a-t-elle également soutenu.
Dans ce sillage, Mme Simson a fait savoir qu’elle a proposé, lors de la réunion, “un projet concret de coopération au ministre de l’Energie, M. Akrab”.
Tout en faisant état d’une “discussion excellente” avec M. Arkab, la commissaire européenne a souligné également que le deuxième domaine d’intérêt commun est celui des énergies renouvelables.
Dans cette optique, elle a fait observer que l’Algérie “dispose d’abondantes sources d’énergies renouvelables, solaires et éoliennes” qui lui permettent de “devenir un leader mondial dans la production de l’énergie propre, pour la consommation locale mais aussi pour l’exportation, y compris vers l’Europe”.
A ce propos, elle a indiqué que les deux parties travaillent déjà ensemble sur le développement des énergies renouvelables avec le projet commun “Taka Nadhifa” (énergie propre ndlr).
“L’UE est prête à faire beaucoup plus dans ce domaine et à mobiliser un financement européen important du Fonds européen pour le développement durable en coopération avec nos banques de développement comme la Banque européenne d’investissement et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement”, a-t-elle fait savoir.
Le 3ème domaine de coopération cité par Mme Simson est celui de l’hydrogène vert, affirmant qu'”un éventuel partenariat UE-Algérie sur l’hydrogène pourrait permettre de développer la production, la consommation et le commerce d’hydrogène renouvelable et de dérivés”.
“Nous devons travailler ensemble pour créer les bonnes conditions pour attirer les investissements et promouvoir les partenariats des entreprises européennes et algériennes”, a-t-elle plaidé par ailleurs, tout en se félicitant de la tenue prochaine de la deuxième édition du Forum d’affaires Algérie-UE sur l’énergie, prévu les 11 et 12 octobre 2022 à Alger.