La campagne électorale pour les locales du 23 novembre prochain se poursuivait dimanche pour son huitième jour, où les chefs de partis et candidats indépendants ont exhorté leurs candidats à s’approcher du citoyen et être capables d’assurer une meilleure prise en charge de leurs préoccupations.
Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a, ainsi, affirmé à Ouargla, que son parti œuvrera à la concrétisation d’une “véritable justice sociale”, appelant, notamment, élus et cadres de sa formation à rester en contact avec le citoyen et l’informer du programme du parti par lequel, dit-il, il œuvrera au “changement de la situation de tous les enfants du pays”.
Pour M. Touati, le temps est venu pour choisir les personnes “compétentes”, capables de concrétiser la justice sociale, soulignant la nécessité d’œuvrer à la “récupération” de la “souveraineté du peuple”, selon les fondements de la constitution algérienne et de rechercher les voies à même de permettre au peuple d’exercer sa souveraineté et son autorité, “chose qui ne peut se faire qu’à travers les urnes”.
De son côté, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, a plaidé, également, en faveur de la participation du citoyen et de son implication dans la gestion des affaires des assemblées locales.
Lors d’une visite des permanences du parti à Alger, il a appelé à une participation massive le jour du vote, invitant, par la même occasion, les “candidats à intensifier le travail de proximité afin de s’approcher davantage du citoyen”.
Par ailleurs, la campagne a été intense samedi où les candidats ont profité du week-end pour multiplier leurs activités en sillonnant le territoire national pour transmettre leurs messages aux citoyens.
Le Rassemblement national démocratique (RND), a considéré ‘que l’Algérie qui a accompli “des pas géants” dans différents domaines “a aujourd’hui besoin de réformes à échelle locale à travers la décentralisation de la décision”.
Le secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia, lors d’un meeting à Sétif, a estimé que “lorsque la décision sera prise à l’échelle locale, les problèmes seront traités à l’échelle de la wilaya et de la commune grâce à cette décentralisation”.
Il a ajouté, dans le même contexte, que les Assemblées populaires communales auront de plus larges prérogatives dans le prochain code de la commune qui sortira l’année prochaine, en mettant l’accent sur la nécessité pour les gestionnaires des collectivités locales doivent d’avoir de l’expérience et de la compétence.
De son coté, Boudjemaâ Talai, représentant du secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN) a appelé à partir d’El Khroub (Constantine), les candidats de son parti à investir le terrain et à se rapprocher des citoyens.
Lors d’une sortie de proximité il a, notamment, exhorté les candidats à sensibiliser les citoyens autour de l’importance du rendez-vous électoral, d’où la nécessité de leur implication dans la gestion des affaires des communes.
Le président du Mouvement de la société de la paix (MSP), Abdelmadjid Menasra, qui était à Souk Ahras, a plaidé en faveur de l'”émancipation” des communes de la tutelle de l’administration et de l’octroi de “davantage de pouvoirs”.
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a estimé, pour sa part, que la participation de son parti aux élections du 23 novembre constitue une occasion pour se mobiliser et poser des questions d’actualités dans le but de redistribuer les cartes politiques.
Animant un meeting à Annaba, Mme Hanoune a soutenu que la participation du PT aux locales est un “acte de résilience et de lutte politique ouvrant la voie au dialogue entre les différentes tendances pour aiguillonner les consciences quant à la conjoncture actuelle”.
Elle a ajouté que la majorité du peuple est “consciente de la situation actuelle et refuse de payer la facture de la mauvaise gestion du pays”, appelant, à cet égard, à la mobilisation pour s’opposer à la politique qui ”met à mal le pouvoir d’achat et n’apporte aucune solution de fond aux problèmes socioéconomiques”.