L’importance de la diplomatie numérique dans la concrétisation des objectifs de la politique étrangère de l’Algérie a été soulignée dimanche, au cours d’un séminaire international sur le thème ouvert à la Faculté des sciences politiques de l’université Salah Boubnider (Constantine 3).
“L’Algérie est appelée à établir une stratégie de diplomatie numérique qui sera basée sur les principes de qualité et de crédibilité de l’information” pour permettre la concrétisation des objectifs de la politique extérieure dans un monde “dominé par l’influence des technologies de la communication et de l’information”, a considéré Malika Ferimèche, doyenne de la Faculté des sciences politique de l’Université Salah Boubnider (Constantine 3), également présidente du Comité scientifique de ce séminaire international intitulé “La diplomatie numérique : réalité et enjeux”.
Qualifiant de “sensible” la question de la diplomatie numérique, la même responsable a appelé à la mise en place d’un programme de formation spécialisé qui sera encadré par des experts avérés en la matière “pour permettre l’aboutissement des objectifs tracés dans le cadre de la politique extérieure et éviter toute déviation ou manipulation portant atteinte à la sécurité nationale”.
A ce titre, la présidente du comité scientifique du séminaire international a indiqué que l’évolution, réalisée par l’Algérie, en matière de numérisation administrative lui permet de “réussir le défi de la diplomatie numérique qui tend à devenir indispensable dans les mœurs des relations internationales”.
Mettant en avant l’importance des technologies de l’information et de la communication dans l’orientation de l’opinion publique, Malika Ferimèche a estimé qu’il était “grand temps aujourd’hui d’user de ces outils technologiques pour une diplomatie intelligente optimisant l’image de l’Algérie à l’extérieur”.
Pour sa part, Sofiane Amara, de la même université, a estimé dans sa communication intitulée “Impact du progrès technologique sur la diplomatie”, qu’”il ne s’agit pas là de remplacer la diplomatie traditionnelle par une diplomatie numérique, car le principe de la discipline demeure le même, à savoir promouvoir les intérêts du pays avec l’usage du digital”.
Le séminaire international se veut un espace d’échange sur la question de la diplomatie numérique, considérée aujourd’hui comme un outil efficace s’appuyant sur les études stratégiques pour des prises de décisions performantes et optimisés, ont estimé les organisateurs.
Outre des spécialistes en la matière des quatre coins du pays, des experts de l’université de Konya (Turquie) et autres de Tunisie prennent part à cette rencontre internationale de deux jours.
Source APS