Des centaines de citoyens sont sortis dans des marches pacifiques à travers plusieurs wilayas du pays, ce vendredi, le 21ème consécutif, pour renouveler leurs revendications d’un “changement radical” du système et le départ de ses principales figures, ont constaté des journalistes de l’APS.
Dans l’Est du pays, notamment à Constantine, Mila et Oum El Bouaghi, les premiers groupes de manifestants ont battu le pavé des boulevards de centres de ces villes dès 15h00, et bien que la mobilisation soit moins importante que les précédents vendredis, les marcheurs ont appelé à appliquer les articles 7 et 8 de la Constitution, stipulant surtout que “le peuple est source de tout pouvoir”.
Les citoyens qui ont réinvesti les rues de ces cités, ont marché dans le calme pour réaffirmer leur détermination à continuer leur lutte pacifique, jusqu’à la satisfaction de leur revendication principale: “Un changement radical du système politique actuel”.
A Skikda, les manifestants, nombreux au rendez vous de ce 21ème vendredi, ont sillonné les principales artères de la ville, scandant “Oui à des élections chapeautées par une instance indépendante et intègre”, tout en applaudissant les actions de la justice visant la lutte contre la corruption et la dilapidation des deniers publics.
Depuis Annaba, le premier groupe de manifestant qui a rallié le Cours de la Révolution au centre ville, a scandé “Dawla madania machi askaria” (Un Etat civil et non militaire) et appelé au départ du Premier ministre. “Bedoui dégage !”, criait la foule, au moment où à El Tarf, les citoyens manifestaient leur attachement à leur pays en scandant, haut et fort, ”l’Algérie est au dessus de tout autre intérêt”.
A Tébessa et Khenchela, les manifestants qui ont bravé une journée caniculaire, brandissant l’emblème national, ont scandé “Djazaïr Horra, démocratiya” (Algérie libre et démocratique) et “Silmiya, silmiya” (pacifique, pacifique).
Depuis Sétif, les citoyens qui ont sillonné les artères du centre-ville avant d’observer une halte devant le siège de la wilaya, ont réclamé une “transition démocratique”.
A Batna, les marcheurs en force, ont scandé “Djeich chaab Khawa Khawa” (peuple et armée sont frères) et appelé, eux aussi, à l’application des articles 7 et 8 de la Constitution.
Au centre du pays, ils étaient aussi des centaines à prendre part à des marches pacifiques pour réitérer leur demande d’un changement du système et l’avènement d’une “Algérie nouvelle qui consacre l’Etat de droit”.
Dans les wilayas de Tizi-Ouzou, Béjaïa, Bouira et Boumerdès, les manifestants, qui ont marché sous la canicule, ont déployé l’emblème national et le drapeau culturel amazigh, et porté des pancartes appelant à libérer les personnes arrêtées et sur lesquelles ont pouvait également lire “ni Occident, ni Orient, l’Afrique est aux Africains”, “primauté du civile sur le militaire” et “Pour une Algérie libre et démocratique”.
Les mêmes revendications pour un changement radical du système et le jugement des personnes impliquées dans des affaires de corruption ont été portées aussi par les participants aux marches qui ont eu lieu à Blida, Tipasa, Chlef et Ain Defla, où il a été constaté un recul du nombre des marcheurs.
A Médéa où la mobilisation est maintenue ainsi qu’à Boumerdès, les manifestants ont appelé au respect de la souveraineté populaire par l’application des articles 7 et 8 de la Constitution et à la préservation de l’unité nationale, aussi bien du territoire que celle du peuple algérien.
Dans l’Ouest du pays, les citoyens ont réinvesti la rue pour revendiquer notamment “le changement du système”, “le départ de Bensalah et Bedoui” et “la poursuite de la lutte contre la corruption”.
A Oran, des jeunes, des femmes, des enfants et des personnes âgées ont bravé la chaleur sillonnant les principales artères de la ville. Ils ont scandé des slogans appelant à la consécration de l’unité nationale dont “Khawa khawa” et revendiquant “un Etat civil”, l’application des articles 7 et 8 de la Constitution et l’indépendance de la justice.
A Mostaganem, les marcheurs ont exprimé notamment leur attachement aux revendications du Hirak dont celle de rendre le pouvoir au peuple. A Sidi Bel-Abbes, les citoyens ont fait retentir, entre autres slogans, “Arabes et Kabyles sont des frères” et “fondation d’une deuxième République”.
A Tiaret, la célébration de la victoire des Fennecs en coupe d’Afrique en Afrique a dominé la marche où l’appel au retrait des tous les symboles de l’ancien système a été le maître mot. La même ambiance et les mêmes slogans ont marqué les marches à Saida, Relizane, Ain Temouchent, Tissemsilt, Tlemcen, Mascara, El Bayadh et Naama.
Dans les wilayas du Sud, et en raison de la canicule qui affecte la région, les citoyens attendent habituellement la fin de l’après-midi, après la prière de l’Asr, pour sortir manifester, à travers des marches et des rassemblements, afin d’appeler au changement politique.