Les ministres et chefs de délégations des Etats membres du Dialogue 5+5 ainsi que leurs partenaires, réunis les 6 et 7 octobre à Tanger (Maroc), ont salué l’aboutissement de la médiation algérienne à l’accord de paix et de réconciliation au Mali.
“Au terme des travaux de la rencontre de Tanger, les participants ont procédé à l’adoption par consensus des conclusions de la conférence dans lesquelles les ministres ont salué notamment l’aboutissement de la médiation algérienne à l’accord de paix et de réconciliation au Mali”, indique jeudi un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Les Etats participants ont, à ce propos, “lancé un appel pour un soutien au Comité de suivi et à la réussite de la réunion prochaine des contribuables de Paris”, tout en soulignant le “rôle des pays voisins de la Libye”.
Ils ont, par ailleurs, “salué l’organisation par l’Algérie d’une conférence internationale sur la déradicalisation, suivie d’une rencontre au sommet lors de l’actuelle Assemblée générale de l’ONU”.
Lors de cette réunion, le Secrétaire général du MAE et chef de la délégation algérienne, Abdelhamid Senouci Bereksi, a mis l’accent, dans son intervention, sur l’importance qu’accorde l’Algérie à ce forum de concertation et de coopération entre les pays de la Méditerranée.
En rappelant les acquis et avancées atteints par ce cadre de coopération, il a souligné “ce est qui attendu de ses pays membres pour relever les défis communs induits par le contexte régional, marqué notamment par les problèmes de sécurité, la menace terroriste et ses connexions avec le crime organisé transfrontalier et les conflits ainsi que la tragédie migratoire”, relève la même source.
Il a ainsi mis en avant “le lien existant entre la sécurité et le développement, le rôle de l’Algérie en matière de lutte antiterroriste et de la déradicalisation, sa médiation au Mali et sa contribution dans la stabilisation et la sécurisation dans le Sahel et en tant que pays voisin, dans la recherche politique en Libye”.
A ce propos, M. Bereksi a insisté sur l”importance du renforcement de la coopération au développement au sein du 5+5 et des pays voisions du Sahel”, mettant en relief “les projets structurants de la transsaharienne, du gazoduc avec le Nigeria et de la fibre optique en tant que vecteurs de développement, d’intégration économique, de désenclavement et de préservation de l’environnement dans les pays africains concernés”.
Le Secrétaire général du MAE a rappelé, dans ce cadre, la proposition de l’Algérie d’élargir le segment 5+5 Commerce à l’investissement afin d’”équilibrer les intérêts, promouvoir les partenariats et le développement des économies des partenaires du Sud”.
Abordant la question de la migration, le chef de la délégation algérienne a plaidé en faveur d’”une approche globale articulée autour du respect de la dignité humaine et de la prise en compte de ses causes profondes en termes de règlement des crises et de développement économique”.
Il a précisé, à ce sujet, que l’Algérie “développera cette approche en concertation avec les pays maghrébins et africains lors de sa participation au premier sommet sur la migration, prévu les 11 et 12 novembre prochain à La Valette (Malte).
S’agissant de la jeunesse, il a rappelé “l’importance accordée en Algérie à cette question en termes d’emploi, d’éducation et d’insertion dans les politiques de développement”, ajoute le communiqué.
M. Bereksi a, par ailleurs, souligné que “le règlement de la crise syrienne passe par une solution politique et rappelé, par la même occasion, l’importance d’une solution rapide, juste et durable de la question palestinienne”.