Le statut du Sahara occidental reste celui d’”un territoire non autonome”, a affirmé la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, réitérant le soutien de l’Union européenne (UE) pour les efforts du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) en vue de parvenir à une solution qui permette “l’autodétermination du peuple du Sahara occidental”.
“Le Sahara occidental est inscrit sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU”, a-t-elle écrit dans sa réponse, au nom de la Commission européenne, aux députés européens qui l’interpellaient sur la présence militaire marocaine au Sahara occidental.
La haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité a rappelé, à ce titre, que “le statut définitif du Sahara occidental continue de faire l’objet d’un processus de négociation mené sous l’égide des Nations unies”.
Elle a réaffirmé le soutien de l’UE pour les efforts déployés par le Secrétaire général des Nations unies en vue de parvenir à “une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux principes et aux objectifs de la charte des Nations unies”.
Mme Mogherini a exprimé, dans ce contexte, la préoccupation de l’UE par “la longue durée de ce conflit et par ses conséquences sur la sécurité, le respect des Droits de l’homme et l’intégration dans la région”, exhortant les deux parties à “rechercher une solution négociée au conflit”.
Dans une question parlementaire adressée à la Commission européenne, de nombreux députés européens dont Max Andersson, Jakop Dalunde, Klaus Buchner, Joao Ferreira, Takis Hadjigeorgiou et Rina Ronja Kari ont exhorté l’exécutif européen à préciser le statut, au regard du droit international, de la présence militaire marocaine au Sahara occidental.
Les députés européens ont souligné dans leur question que l’UE et ses Etats membres n’ont jamais reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, relevant que la Cour européenne de justice (CJUE), dans son arrêt de 21 décembre dernier, a rejeté l’argument de la Commission selon lequel le Royaume du Maroc était la puissance qui administre de facto le Sahara occidental.
Selon ces eurodéputés, le droit relatif aux droits de l’homme et le droit international humanitaire s’appliquent à la situation au Sahara occidental et, partant, aux activités des organismes et acteurs marocains. Ils ont appelé, à ce propos, la Commission européenne à expliquer comment la Commission a appliqué les lignes directrices de l’UE concernant le droit international humanitaire à la situation au Sahara occidental.