Les conclusions de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes ont mis en évidence une grande conscience de l’ampleur des défis auxquels fait face la diplomatie algérienne pour appuyer les actions de l’Etat algérien en faveur du triomphe des causes justes et la défense des intérêts moraux, politiques et économiques de l’Algérie, a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra.
Intervenant au terme des travaux de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes qui s’est tenue au Palais des nations, à Club des Pins (Alger), le ministre a indiqué que les débats et conclusions de la Conférence étaient de nature à unifier les idées et le travail dans les quatre coins du monde, de même qu’ils ont mis en évidence une grande conscience de l’ampleur des défis auxquels est confrontée la diplomatie algérienne.
Une diplomatie, poursuit M. Lamamra, qui s’acquitte pleinement de ses missions pour appuyer les actions de l’Etat algérien et les positions de son peuple pour le triomphe des causes justes et la défense des intérêts moraux, politiques, stratégiques et économiques de l’Algérie, dans le cadre d’une feuille de route définissant le champ d’action de la diplomatie algérienne sous la conduite du président de la République et la mobilisation de l’ensemble des acteurs.
Abordant les axes ayant structuré la Conférence, le chef de la diplomatie algérienne a fait remarqué qu’il a été question de l’examen de questions d’ordre organisationnel en lien avec la gestion des structures du ministère des Affaires étrangères, et de la relation des missions diplomatiques et consulaires algériennes avec la tutelle et les différents organes de l’Etat qui ont des activités à l’étranger et dont les missions ont un rapport avec la coopération internationale pour le développement.
Cet “axe fondamental” relatif au renforcement de la coordination entre les institutions et les organes algériens a dominé les débats de cette Conférence, notamment en ce qui concerne les relations politiques diplomatiques, les relations économiques ou environnementales, et surtout les questions relatives à la diaspora, aux conditions de voyage, de résidence et de la mobilité des Algériens à l’étranger, détaille M. Lamamra.
Le Deuxième axe débattu lors de cette conférence a porté sur le rôle de l’Algérie au sein des cercles d’appartenance géostratégiques aux niveaux maghrébin, méditerranéen, arabe, sahelo-saharien et continental, en sus du rôle du pays s’agissant de questions plus globales en rapport avec les relations internationales. L’accent ayant été mis sur la promotion de l’action multilatérale, étant la première étape pour consacrer la démocratisation des relations internationales et la correction des déséquilibres dans les relations entre le Nord et le Sud, et entre les pays industriels et ceux en voie de développement.
Les discussions sur ce volet, poursuit M. Lamamra, ont permis de passer en revue le rôle constructif de l’Algérie en matière de participation aux efforts visant la résolution des crises dans la région, qu’il s’agisse de la crise en Libye, pays frère, des conditions prévalant au Sahel, ou des relations sur la scène maghrébine. Cette dernière marquée par un suivi de la situation du peuple sahraoui frère sous occupation marocaine et des efforts de relance du processus onusien pour le règlement pacifique de la question sahraouie.
Il a été également question lors de cette conférence du rôle de l’Algérie dans le développement des relations internationales et des grands programmes de partenariat qui lient l’Algérie avec nombre de pays amis, ou les partenariats avec l’UA, la Ligue arabe, l’UE, la Chine, la Russie, les Etats-Unis et autres.
La communauté nationale à l’étranger a été au cœur du cinquième axe, l’ensemble des aspects en rapport avec la vie de notre diaspora ayant été passés en revue à la lumière des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
La nouvelle approche dans le traitement du dossier de la communauté nationale à l’étranger va désormais au-delà de la simple gestion consulaire, dans le sens où il faudra veiller à maintenir un contact quotidien avec les membres de la diaspora, a affirmé le chef de la diplomatie algérienne, qui a rappelé au passage certaines des orientations présidentielles préconisant notamment l’ouverture de courriels et de numéros verts, l’écoute permanente des préoccupations de la communauté, et la protection judiciaire des Algériens par le recours si nécessaire à des avocats pour défendre les citoyens où qu’ils se trouvent.
Dans son sixième axe, la Conférence a évoqué une thématique d’une importance majeure, la diplomatie économique en l’occurrence, les chefs de missions diplomatiques et consulaires ayant pu rencontrer plusieurs membres du gouvernement et des opérateurs économiques des secteurs public et privé, une tripartite inédite dans les annales de l’action diplomatie, a souligné le ministre des Affaires étrangères.
Le septième axe a porté enfin sur les prochains rendez-vous diplomatiques et politiques de l’Algérie, les débats s’étant focalisés sur les relations extérieures avec nombre de partenaires, les préparatifs pour le prochain sommet arabe, les réunions ministérielles et les activités diplomatiques et politiques du Président Tebboune à Alger ou dans des capitales de pays frères et amis.
Source APS