Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a réaffirmé lundi que les positions de l’Algérie vis-à-vis de certaines questions sensibles que connait la scène arabe sont sous-tendues par son legs historique quant à la non-ingérence dans les affaires internes d’autres pays, et ne sont pas, contrairement à ce qui pourrait être perçu, une opposition à des partenaires arabes”.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de l’audience que lui a accordée le Serviteur des deux Lieux Saints de l’Islam, le roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud, le ministre d’Etat, conseiller spécial auprès du président de la République, Tayeb Belaiz a indiqué qu’il était porteur d’un message du président Bouteflika “apportant des éclaircissements” au souverain saoudien.
“D’aucuns pourraient croire à tort que des positions exprimées par l’Algérie à propos de certaines questions sensibles sur la scène arabe, voire régionale, s’opposent à celles de nombre de ses partenaires arabes”, mais en fait les positions de l’Algérie trouvent leur essence dans son legs historique, depuis la guerre de libération, consacrant le principe de non-ingérence dans les affaires internes d’autres pays”, a-t-il soutenu.
La position de l’Algérie, ajoute le Chef de l’Etat, émanent de “ses Constitutions qui interdisent le déploiement des forces armées algériennes hors les frontières du pays”, soulignant que “cela ne les empêchent pas de fournir des aides considérables dans d’autres domaines”.
Le Président Bouteflika a rappelé, par le truchement de son conseiller spécial, que l’Algérie “s’interdit toute ingérence dans les affaires internes des pays et des peuples et privilégie toujours les solutions politiques pacifiques, tout comme elle rejette la violence qui n’engendre, de son point de vue, que la violence”.
“L’Algérie favorise toujours le règlement des problèmes dans le cadre des canaux internationaux à l’instar de l’ONU”, soutient le président Bouteflika, ajoutant que “Même si d’aucuns croient à tort que certaines positions de l’Algérie sont en porte-à-faux avec celles de pays frères, il ne s’agit nullement de toucher à l’essence même de ses relations avec ces pays”.
M. Belaiz a indiqué avoir transmis au souverain saoudien “les salutations du président de la République et sa satisfaction quant à la qualité des relations qui unissent les deux pays” ainsi que “sa volonté et sa détermination à les promouvoir afin d’englober tous les domaines” et d’ajouter qu'”il veillait personnellement à ce que ces liens demeurent préservés en dépit des tentatives de parties malintentionnées”.
A cette occasion, une invitation a été transmise au souverain saoudien de la part du président de la République à visiter l’Algérie “dans les meilleurs délais” et à laquelle il a répondu favorablement.
M. Belaïz a estimé que la visite prévue du Serviteur des deux Lieux Saints de l’Islam en Algérie constituera “une occasion importante” pour les deux dirigeants d’examiner les principales questions enregistrées au double plan arabe et régional, précisant que les entretiens aboutiront “à des résultats importants à même de renforcer les relations entre les pays arabes et d’assainir le climat à la faveur de la clairvoyance et de l’expérience des deux dirigeants”.
Concernant les relations algéro-saoudiennes, M. Belaïz a indiqué avoir abordé, lors de son entretien avec le prince héritier, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur saoudien, l’Emir Mohamed Ben Nayef Ben Abdelaziz, qui a duré dimanche soir plus de deux heures, “la nécessité d’œuvre à l’enrichissement et à la concrétisation sur le terrain des liens d’amitié”, qualifiant sa visite à Ryadh de “succès”.