Le Gouvernement sahraoui et le Front Polisario ont condamné fermement les “peines iniques” prononcées par les forces d’occupation marocaines à l’encontre des détenus politiques de Gdeim Izik, soulignant que “tous les procès impliquant des citoyens sahraouis organisés par l’Etat marocain participent de la machine répressive marocaine”.
Les autorités d’occupation marocaines ont prononcé le 19 juillet 2017 des peines iniques à l’encontre des détenus du groupe de Gdeim Izik en violation flagrante du droit international et du droit international humanitaire, reconduisant les peines prononcées à leur encontre par un tribunal militaire marocain en 2013 et qui vont de dizaines d’années de prison à la perpétuité, a précisé le ministère sahraoui de l’Information dans un communiqué rendu public mercredi.
Le Gouvernement sahraoui et le Front Polisario ont condamné fermement ce nouveau crime perpétré par les forces d’occupation contre des civils sahraouis sans défense dans le but de faire taire la voix du peuple sahraoui qui réclame ses droits légitimes garantis par la Charte et les résolutions de l’Organisation des Nations Unies.
“Tous les procès impliquant des citoyens sahraouis organisés par l’Etat marocain sont en fait les procès d’une force d’occupation militaire illégitime qui participent de la machine répressive marocaine”, a soutenu le Gouvernement sahraoui, estimant que les peines prononcées sur la base d’éléments de preuve extorqués sous la torture et en dépit de rapports accablants élaborés par des observateurs internationaux et des appels incessants d’organisations internationales concernées par les droits de l’homme montrent que les autorités d’occupation marocaines se livrent à une politique répressive et punitive contre les militants et défenseurs des droits de l’hommes.
Les autorités d’occupation marocaines n’ont pas pu prouver les accusations retenues contre ces détenus en dépit de tous les moyens de torture, des menaces et des faux témoignages auxquels elles ont eu recours, a ajouté le communiqué.
Ferme volonté de poursuivre la lutte pour la liberté et l’autodétermination
Par ailleurs, le Front Polisario et le gouvernement sahraoui ont réitéré la volonté du peuple sahraoui de poursuivre sa lutte jusqu’à la réalisation de ses droits légitimes à la liberté, à l’autodétermination et à l’indépendance et la libération de tous les détenus politiques sahraouis dans les prisons de l’Etat de l’occupation marocaine”.
Le gouvernement a salué l’élan de solidarité nationale et internationale en faveur des détenus de Gdeim Izik rendant hommage à leur résistance et aux positions de principe de toutes les militantes et militants sahraouis qui ont suivi le “procès injuste” à partir des territoires occupés et du sud du Maroc.
Le communiqué appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour “mettre un terme aux pratiques hostiles marocaines qui attestent de l’absence d’une volonté politique sincère à collaborer aux efforts du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres pour le règlement du conflit sahraoui.
Le communiqué a mis l’accent sur la responsabilité des Nations unies dans l’arrêt des souffrances du peuple du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination et en amenant l’occupant marocain à cesser les violations des droits du peuple sahraoui et le pillage de ses richesses naturelles ainsi que la libération sans conditions des détenus de Gdeim Izik et de tous les prisonniers sahraouis des geôles marocains.
De lourdes peines ont été prononcées mercredi à l’aube par un tribunal de l’occupant marocain contre les détenus du groupe de Gdeim Izik allant de deux ans d’emprisonnement ferme à la perpétuité.
Les 24 détenus politiques sahraouis ont été arrêtés dans la foulée de l’assaut mené en novembre 2010 par les forces marocaines sur le camp de Gdeim Izik, le 8 novembre 2010.
Après 27 mois de détention préventive, les 24 militants sahraouis ont été condamnés par un tribunal militaire à de lourdes peines pour leur “implication dans le mouvement de protestation”, mais, sous la pression d’organisations internationales de défense de droits de l’Homme et de juristes militants, une autre juridiction marocaine dite “civile” a dans un simulacre de procès prononcé des condamnations injustes à l’encontre de ces militants sahraouis.