L’Algérie a procédé, par décret présidentiel signé le jeudi 13 octobre 2016 par le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika, à la ratification de l’Accord de Paris sur le climat adopté fin 2015, à la 21ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21).
L’Algérie, qui avait coprésidé le processus de la négociation internationale ayant conduit à l’adoption de cet Accord historique, était parmi les premiers pays à le signer lors de la cérémonie de signature de haut niveau, tenue à New York le 22 avril dernier, sous l’égide du Secrétaire général des Nations Unies, en sa qualité de dépositaire de l’Accord.
L’Algérie a largement contribué à la réussite de la Conférence de Paris en oeuvrant au rapprochement des postions des Parties et à l’émergence du consensus autour de l’Accord de Paris qui prend en charge les intérêts et les spécificités de toutes les Parties, et son adhésion à l’Accord constitue, par conséquent, une suite logique à son engagement et à sa responsabilité en tant qu’acteur actif dans la négociation internationale sur le climat depuis son lancement en 1992 jusqu’à son ultime étape parisienne.
Le soutien international fort et la mobilisation intense suscités par ce nouvel instrument multilatéral historique dédié au Climat ainsi que la promptitude, jamais égalée, avec laquelle il entrera en vigueur le 4 novembre prochain, témoignent de l’urgence à agir et reflète le consensus au sein de la communauté internationale à relever le défi climatique à travers une coopération mondiale solidaire.
L’Accord de Paris est marqué par son caractère universel et sa portée sur l’action étant donné que les pays développés et ceux en développement, en dépit de leur responsabilités communes mais différenciées dans le réchauffement climatique, sont désormais interpellés d’oeuvrer collectivement pour la stabilisation de la hausse de la température moyenne terrestre entre 2 et 1,5° C d’ici à la
fin du siècle sur la base de leurs capacités respectives et de l’évolution de leurs circonstances nationales.
L’Algérie demeure convaincue que la lutte contre le réchauffement climatique ne doit pas compromettre les efforts des Etats dans leur droit au développement et à l’éradication de la pauvreté.
Bien que reconnue par les rapports scientifiques de la Convention onusienne comme l’un des pays les plus vulnérables aux effets adverses des changements climatiques et des moins pollueurs dans le monde, l’Algérie poursuivra son engagement à l’effort global de réduction des gaz à effet de serre (GES) par une politique ambitieuse de transition énergétique axée sur le développement des énergies propres d’autant qu’elle recèle d’un potentiel énorme en sources d’énergies renouvelables.
Pour preuve de son engagement indéfectible en faveur du Climat, l’Algérie était parmi les premiers pays en développement à soumettre sa Contribution prévue déterminée au niveau national (INDC) au secrétariat de la Convention-cadre sur les changements climatiques, en septembre 2015.
Elle prévoit, d’ici 2030, une réduction inconditionnelle des rejets nationaux de GES de 7%, et de 22% dans le cas où l’Algérie bénéficie d’un accompagnement technologique et financier adéquat et d’investissements de la part de ses partenaires au développement.
Malgré les efforts consentis pour sortir son économie de la dépendance aux hydrocarbures et un contexte financier des plus incertains engendré par la chute drastique des cours du marché pétrolier, l’Algérie continuera à assumer ses engagements et d’apporter son concours à la concrétisation des objectifs de l’Accord de Paris et contribuer à agir ensemble avec un esprit responsable, juste et solidaire afin d’assurer aux générations actuelles et futures de l’humanité une planète saine et vivable.
Dans ce contexte, il est attendu que l’Algérie apporte une contribution qualitative importance, à travers une délégation inter-sectorielle de haut niveau, au succès des travaux de la COP22 devant se tenir à Marrakech durant le mois de Novembre prochain.