Le président du Haut Conseil d’Etat libyen, Khaled Al-Machri a considéré, jeudi, que l’Algérie était “la seule puissance arabe capable de rétablir les équilibres” dans le dossier libyen, se félicitant du “retour de la diplomatie algérienne” sur la scène libyenne.
“Nous considérons que l’Algérie est la seule puissance arabe capable de rétablir les équilibres, c’est même incontestable, et nous nous félicitons du retour de la diplomatie algérienne” sur la scène, a déclaré M. Al-Machri, qui était l’invité de l’émission “L’Histoire en marche”, animée par la journaliste Meriem Abdou sur les ondes de la Chaîne III.
Evoquant la participation de l’Algérie aux travaux de la Conférence de Berlin sur la crise libyenne, prévue dimanche prochain, Al-Machri a indiqué que le Haut Conseil d’Etat libyen “a fortement insisté”, durant ses consultations avec la Mission des Nations Unies et d’autres responsables, sur “l’impératif de la présence de l’Algérie” à cette Conférence, qui se tiendra sous l’égide de l’ONU.
A ce propos, M. Al-Machri a fait état de “la préparation d’une visite à Alger d’une délégation du Haut Conseil d’Etat de la Libye pour expliquer tous les tenants et aboutissant du conflit libyen, à l’ensemble des forces partisanes, parlementaires et populaires”.
Concernant le cessez-le-feu et le refus de Maréchal Khalifa Haftar de signer l’accord à Moscou, le président du Haut Conseil de l’Etat libyen a expliqué qu”‘en dépit de la remise officielle du document à toutes les parties, deux jours avant la date de sa signature, le Maréchal Haftar a évoqué lors de la cérémonie des réserves, alors que nous (Gouvernement d’entente) avions accepté le pari pour parvenir à une solution consensuelle et mettre fin au conflit”.
“Même si nous avons été surpris par l’annonce que le Maréchal Haftar demandait plus de temps, nous avons tenu à signer en exigeant qu’aucun changement ne soit apporté aux dispositions de l’accord de cessez-le-feu”, a-t-il ajouté affirmant que par ce geste “le Gouvernement d’entente a voulu démontrer sa volonté de préserver les vies des Libyens et de protéger leurs biens”.
Pour le président du Haut Conseil d’Etat libyen, “le délai demandé par Haftar n’est qu’une manœuvre pour gagner du temps”, car, a-t-il dit, “nous ne voyons aucun empêchement à cet accord, mais pensons, en revanche, que les appuis de Haftar ont encore l’espoir de le voir s’emparer de la capitale Tripoli ou de la région ouest (Misrata et Zaouïa)”.
Il a ajouté que le refus de signature “est en réalité la décision de puissances qui n’ont cure de l’intérêt de la Libye et qui ne veulent nullement que les peuples arabes jouissent de stabilité et accèdent à des élections démocratiques”.
Source APS