“L’Algérie dénonce la montée prépondérante du populisme qui véhicule une rhétorique haineuse et un discours de rejet de l’autre” ainsi que “l’attitude irresponsable” de certains médias qui s’attaquent à des communautés et des religions en particulier, a déclaré le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, à New York.
“L’Algérie dénonce la montée prépondérante du populisme qui véhicule une rhétorique haineuse et un discours de rejet de l’autre, comme elle dénonce également, l’attitude irresponsable de certains médias qui stigmatisent et s’attaquent à des communautés et des religions les accusant de tous les maux, attisant ainsi la haine et nourrissant l’extrémisme violent”, a déclaré M. Lamamra lors de son intervention à la cérémonie de célébration du 20ème anniversaire de la déclaration de Durban contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et les intolérances.
“Fidèle aux principes et valeurs ayant inspiré sa révolution et sa politique aux niveaux national et international, l’Algérie a consacré dans sa Constitution le principe de non-discrimination entre les citoyens”, a signalé le ministre des Affaires étrangères.
Il a indiqué que des “dispositifs législatifs ont été promulgués (en Algérie) pour donner effet à la non-discrimination et à l’égalité entre nationaux et non-nationaux devant la loi, prévenir et lutter contre la discrimination et le discours de haine, lutter contre l’apparition de nouvelles formes de discrimination à travers les réseaux sociaux”.
“Parmi ces dispositions pertinentes figure la création d’un Observatoire national de la prévention de la discrimination et du discours de la haine placé auprès de M. le président de la République, qui prévoit également la protection et la prise en charge des victimes”, fera-t-il remarquer.
“Je voudrais souligner la contribution significative de mon pays à l’effort global pour promouvoir les valeurs de tolérance et d’acceptation de l’autre, et ce en initiant la résolution adoptée à l’unanimité par l’Assemblée Générale des Nations unies, proclamant la Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix, célébrée le 16 mai de chaque année”, a ajoutév M. Lamamra .
“Cette initiative aspire à promouvoir les valeurs universelles de respect des droits de l’homme et prône l’acceptation des différences, le respect et la reconnaissance d’autrui”, note-t-il.
Sur un autre plan, le ministre constate qu'”en dépit des progrès enregistrés en matière de lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance, il est regrettable que ces fléaux continuent à se propager dans le monde, imposant des défis majeurs”.
“Ce constat s’est aggravé davantage avec la Pandémie de la COVID-19 qui a exacerbé les inégalités et les discriminations existantes à l’encontre des personnes vivant dans des situations précaires. Je pense tout particulièrement aux peuples d’ascendance africaine qui méritent, à juste titre, d’être au centre de ce 20ème anniversaire”, a-t-il ajouté.
M. Lamamra a suggéré de “placer les personnes d’ascendance africaine, au cœur de ses efforts visant à lutter contre toutes les formes de racisme et de discrimination”. A ce titre, poursuit-il, “il nous incombe de renouveler notre engagement à mettre en place des systèmes judiciaires, économiques, sociaux et politiques justes et inclusifs à même de mettre fin aux souffrances dont ces peuples sont victimes”.
Source APS