Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé, mardi à Alger, que l’Algérie a pu réaliser son équilibre financier et préserver ses réserves de changes grâce aux réformes structurelles en matière d’importation.
Présidant la cérémonie d’installation des membres du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), le Président Tebboune a rappelé que le pays a pu, grâce aux réformes structurelles qu’il a menées, réduire la facture de ses importations à près de 31 milliards de dollars contre plus de 60 milliards de dollars il y a dix ans, ce qui dénote, après l’application de ces réformes, “une baisse structurelle et non pas conjoncturelle”.
Soulignant que l’Algérie “ne connait, aujourd’hui, aucun déficit dans sa balance commerciale”, le Président Tebboune a précisé que les recettes algériennes en hydrocarbures et hors hydrocarbures permettent aujourd’hui de couvrir le coût des importations sans aucun recours aux réserves de changes.
“Nous aspirons à préserver cet équilibre pour ne pas tomber dans le piège des années 1990 où le déficit nous a amené à solliciter l’aide du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, de même que cet équilibre financier permettra à l’Algérie de poursuivre sa voie et sa politique étrangère tendant à soutenir les causes justes dans le monde”, a soutenu le président de la République.
Evoquant les réformes en cours au niveau de l’économie nationale, le président Tebboune a réitéré la nécessité de s’affranchir de la dépendance aux hydrocarbures.
“Je dois vous rappeler que nous n’avions pas d’économie au sens propre du terme, mais plutôt une pseudo économie basée sur la rente, l’importation et l’inflation, financée principalement par les revenus des hydrocarbures et non créatrice de richesse. A chaque fois que les cours de pétrole chutent, tous les indicateurs baissent aussi, le citoyen désespère et tous les regards se tournent vers le prix du baril”, déplore le Chef de l’Etat.
Cependant, la crise des marchés pétroliers de ces dernières années, poursuit le Président de la République, “a permis aux Algériens de s’affranchir de cette dépendance”.
“Depuis 40 ans, nous essayons de nous libérer des hydrocarbures… Pour la première fois, nous avons fixé un plafond assez élevé, et dit qu’en 2021 nous devons atteindre 5 mds USD d’exportations hors hydrocarbures. Jusqu’à présent, nous avons atteint 3,2 mds USD, Alors que nous n’avons pas pu dépasser 1,8 milliard de dollars pendant plus de vingt ans”, a-t-il soutenu.
A ce propos, M. Tebboune a préconisé que la valeur des exportations hors hydrocarbures dépasse, d’ici la fin de l’année en cours, 4,2 mds USD, pour la première fois.
Source APS