La mise à jour de la législation relative à la protection des biens culturels immobiliers a été préconisée lundi à Constantine au terme d’un séminaire national sur la protection légale des propriétés et biens culturels organisé à l’initiative de l’université des Frères Mentouri (Constantine1).
Qualifiant de “dépassée” la législation régissant la gestion de ce domaine, les participants à ce séminaire national ont insisté sur la révision notamment de l’article 98 de la loi 89-04 relative à la protection du patrimoine culturel en introduisant des peines sévères pour mieux lutter contre toute forme d’agression ciblant les vestiges ou autres sites historiques.
“L’actuelle loi en vigueur inflige des peines allant de 2.000 à 10.000 DA pour toute infraction d’occupation ou utilisation illégal d’un bien culturel immobilier classé”, a souligné la présidente du séminaire, Hanane Samiha Khoualdia, relevant l’importance de l’adaptation de la loi en vigueur régissant ce domaine pour une meilleure protection de la mémoire collective.
Les lois régissant ce domaine remontent à plus de deux décennies, a fait savoir Mme. Khoualdia qui a insisté sur l’importance d’adapter le cadre légal à l’évolution internationale en la matière, en prenant en considération les classifications établies par l’UNESCO.
Les participants au séminaire national, venus de différentes universités du pays, ont appelé également à l’introduction de mesures et règles spécifiques pour la restauration des biens culturels revêtant des caractères particuliers et ont insisté sur l’importance de former des experts qualifiés en la matière.
L’activation du rôle de la police urbaine a été recommandée au cours du séminaire qui a été mis à profit pour appeler à la conjugaison des efforts des différents intervenants, à savoir université, responsables locaux et centraux, pour mettre en valeur les trésors culturels du pays.
La modernisation de la cartographie archéologique du pays et l’utilisation des techniques de pointe en matière d’information et de communication ont été recommandées par les participants au séminaire organisé avec la participation du laboratoire des études et recherches en Méditerranée et au Maghreb de l’université Constantine1.
Les travaux de la rencontre qui ont traité plusieurs volets en rapport notamment avec le caractère légal, urbain, sécuritaire, technique, économique et touristique du domaine du patrimoine national, ont abordé la question de la protection des biens culturels en cas de guerre et de conflits comme en Irak et en Palestine.
Source APS