La Moudjahida Claudine Chaulet, décédée dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 84 ans, a été inhumée samedi au cimetière chrétien de Diar Essâada (Alger) en présence d’une foule nombreuse composée de sa famille, d’anciens moudjahidine, de personnalités nationales et de membres du gouvernement.
Le cercueil de la défunte, recouvert de l’emblème national et porté par un détachement de la Protection civile, a été déposé à l’entrée du cimetière pour permettre à la foule présente de rendre un dernier hommage à la militante de la cause algérienne.
Dans une oraison funèbre lue par le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, les valeurs de la défunte, son militantisme et son engagement pour la cause algérienne ont été mises en évidence.
Claudine Chaulet, “une combattante éprise de paix et de justice” (témoignages)
La Moudjahida et militante de la cause algérienne, Claudine Chaulet, décédée à la veille de la célébration du 61ème anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954, était une “combattante éprise de paix et de justice”, ont affirmé samedi à Alger des moudjahidine et des amis de la défunte.
“Le peuple algérien, reconnaissant, n’oubliera jamais ce que représentait pour lui Claudine Chaulet, cette grande combattante éprise de paix et de justice”, a confié Réda Malek, ancien chef du gouvernement et figure emblématique de la Révolution algérienne, rencontré lors des funérailles de la défunte.
Relevant l’engagement “constant” et “résolu” de Claudine Chaulet pour l’Algérie, durant la guerre de libération nationale, il a indiqué que cette militante a contribué, de manière “ferme et déterminée”, à l’indépendance du pays.
La défunte Chaulet, “éprise de justice et de liberté”, avait, dès 1955, fait le choix de prendre partie “sans équivoque” pour la Révolution algérienne, reconnaissant au peuple algérien le droit à l'”insurrection” pour “défendre sa terre et ses biens”, a-t-il souligné.
De son côté, l’ancien diplomate et officier de l’Armée de libération nationale (ALN), Noureddine Djoudi, a qualifié la défunte de “figure nationale qui a consacrée sa vie à défendre la cause du peuple algérien”.
“Elle a pris, durant la Révolution, beaucoup de risques au péril de sa vie en défiant l’autorité coloniale et en évacuant à bord de son véhicule de hauts responsables de la Révolution comme Krim Belkacem et Abbane Ramdane”, a-t-il témoigné.
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika avait salué, dans un message de condoléances à la famille de Claudine Chaulet, le courage et l’engagement de cette militante de la cause algérienne, qualifiant “d’exemplaire son amour pour l’Algérie et son peuple “.
Le chef de l’Etat a relevé que la défunte qui vouait à l’Algérie et à son peuple un “amour désintéressé”, est “digne de notre reconnaissance”.