Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a qualifié, lundi, la dernière décision du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) sur le Sahara occidental de “très importante” et d’acquis devant instaurer la sécurité et la stabilité dans l’Afrique du nord.
Dans une déclaration à l’APS, M. Boukadoum a affirmé que le CPS de l’UA au terme de sa dernière réunion au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement sur le conflit au Sahara occidental, a pris une décision “très importante”.
Pour M. Boukadoum, le CPS a pris l’initiative d’accompagner l’ONU dans le processus de règlement du conflit au Sahara occidental, soulignant que l’instance onusienne “n’est pas la seule chargée de cette question mais aussi l’UA qui a récupéré aujourd’hui cette cause qui intéresse avant tout deux Etats africains membres de l’UA”, en référence à la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et au royaume marocain.
Le chef de la diplomatie algérienne a tenu a réitéré que la décision se veut “un acquis dans le sens de l’instauration de la paix dans l’Afrique du nord”.
A une question sur le rejet du Maroc de la décision du CPS africain, M. Boukadoum a indiqué que la dernière décision “est souveraine par rapport à tous les Etats africains membres et non pas pour un seul”, précisant que “la décision a été adoptée à l’unanimité de l’ensemble des Etats membres (…) sans aucune réserve d’un quelconque Etat participant”.
Le 18 mars dernier, dans un communiqué final de la réunion 984 du 9 mars sur le Sahara occidental, le CPS de l’UA a demandé à la RASD et au Maroc de s’engager dans des pourparlers directs et francs, sans aucune condition préalable et conformément à l’article 4 de l’Acte constitutif de l’UA et aux dispositions pertinentes du Protocole relatif au CPS.
Il a également exhorté à cesser immédiatement les hostilités, à engager le dialogue et à créer un environnement propice à des pourparlers entre les deux parties au conflit.
Le CPS a demandé à la Commission de l’UA de prendre d’urgence les mesures nécessaires pour la réouverture du Bureau de l’UA à Laayoune, au Sahara occidental occupé, afin de permettre à l’Union africaine de réactiver son rôle dans la recherche d’une solution politique à ce conflit de longue date.
Il s’est dit “profondément préoccupé” quant à la reprise des affrontements militaires entre la RASD et le royaume marocain, après l’agression de celui-ci contre les civils sahraouis sans défense dans la brèche illégale d’El-Guerguerat, le 13 novembre 2020, sur fond de violation des accords de cessez-le-feu, notamment l’accord militaire n 1.
Source APS