La ministre de l’Environnement, Samia Moualfi, a appelé, mercredi lors de la 15e réunion de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (COP15) tenue par visioconférence, la Communauté internationale à asseoir un cadre ambitieux pour protéger la diversité biologique, en assurant un appui technique et financier aux pays en développement pour leur permettre d’atteindre les objectifs fixés.
La Communauté internationale doit veiller à garantir les ressources financières et à assurer le transfert de la technologie et le renforcement des capacités, a souligné Mme Moualfi qui a pris part à une table ronde sur “la préservation de la diversité et le développement durable” dans le cadre de cette conférence qu’abrite la Chine sous le thème “Civilisation écologique : construire un avenir partagé pour tous les êtres vivants sur la Terre”.
La Communauté internationale doit veiller à la cristallisation d’une vision globale à même de prendre en considération les exigences d’adaptation avec les retombées néfastes du changement climatique, y compris les répercussions dues à la désertification, aux feux de forêts et de réduire les risques dus aux autres catastrophes naturelles.
Elle doit également prendre en compte les besoins des systèmes alimentaires, en veillant à ce que les politiques visant à préserver la diversité biologique soient un facteur susceptible de garantir la sécurité alimentaire, a indiqué la ministre.
La Communauté internationale doit œuvrer, à travers le cadre international post-2020, à mettre en place des solutions et des méthodes permettant d’atteindre les objectifs fixés par la Convention onusienne sur la diversité biologique, en maintenant un équilibre entre ces objectifs.
A travers ses politiques et cadres multiples, l’Algérie œuvre à la préservation de sa richesse animale qui est très vulnérable aux changements climatiques et à l’activité humaine, a-t-elle dit.
Les efforts de l’Algérie ont donné lieu à une politique gouvernementale, à laquelle le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, attache un intérêt particulier, et qui repose sur le plan gouvernemental adopté récemment par les deux chambres du Parlement, a ajouté la ministre.
Et de préciser que cette politique repose sur une stratégie nationale et un programme d’action visant la protection et la valorisation des écosystèmes pour la préservation de 50% de la biodiversité à l’intérieur des terres et de 5% dans les régions côtières et maritimes et la restauration des écosystèmes naturels sur une superficie de 5 millions d’hectares à l’horizon 2030.
De plus, cette stratégie a pour vocation d’élargir le réseau des zones protégées pour assurer la protection optimale des écosystèmes et des ressources biologiques (végétales et animales) et veiller à leur exploitation rationnelle et durable, à leur développement et à leur mise en valeur, a poursuivi Mme Moualfi.
L’Algérie compte classer 13 zones protégées d’ici 2030 et réhabiliter et étendre le barrage vert d’ici 2035 afin de lutter contre la désertification et de préserver les écosystèmes dans les régions concernées.
Source APS