L’Algérie “demeure convaincue que la communauté de l’Histoire et du destin des peuples maghrébins impose l’attachement au projet d’édification de l’Union du Maghreb arabe (UMA)”, a affirmé samedi à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.
Invité du forum du quotidien Echaâb, M. Boukadoum a indiqué que l’Algérie “demeure convaincue que la communauté de l’Histoire et du destin des peuples maghrébins impose l’attachement, en toutes circonstances, au projet d’édification de l’Union du Maghreb arabe (UMA), à même de renforcer les intérêts économiques et les efforts de développement tout en accordant à la région la place qui lui sied aux niveaux régional et international”.
“La diplomatie algérienne puise sa force et son esprit des références sous-tendues par les hauts faits de la lutte algérienne et les idéaux suprêmes véhiculés par la Déclaration du 1er Novembre 1954”, a ajouté le ministre relavant que ces idéaux “prônent la promotion des principes de respect de la souveraineté des Etats, de non ingérence dans leurs affaires internes, de règlement pacifique des conflits, de bon voisinage et de consolidation des liens de coopération internationale dans tous les domaines, outre le soutien aux causes justes de par le monde et l’édification d’un ordre mondial plus juste et équitable”.
“A la lumière de ces principes directeurs, l’Algérie adopte une approche globale et pragmatique dans son interaction avec les derniers développements survenus sur les scènes régionale et internationale à travers le règlement pacifique des crises et le traitement exhaustif de leurs causes profondes, à travers le renforcement des efforts de développement et l’établissement de relations basées sur le respect mutuel et les intérêts communs”.
Concernant la coopération internationale, le ministre a souligné que “le processus de renouveau que connaît aujourd’hui la diplomatie algérienne dans le contexte des mutations en cours dans le pays, aura inéluctablement un impact positif sur les efforts et la coopération bilatérale avec les différents partenaires à travers l’attraction des investissements et la diversification de l’économie nationale dans le cadre de relations équilibrées basées sur le principe gagnant-gagnant et le respect mutuel”.
Il a rappelé, en outre, “les relations de partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) soutenues par plusieurs mécanismes de coopération et de dialogue dans la Méditerrané outre sa volonté de poursuivre les efforts pour relever les défis économiques, humains et sociaux ainsi qu’environnementaux, devenus un dossier important sur la table des partenaires”.
Le Chef de la diplomatie algérienne a affirmé que “l’Algérie qui a, de tout temps, milité pour un ordre mondial multipartite plus juste et équitable, continue à œuvrer pour la promotion et la réforme du système de gouvernance internationale, ce qui explique ses efforts sur le plan régional pour contribuer efficacement au processus de réforme de l’ONU, à même de lui permettre d’assumer ses responsabilités en termes de maintien de la paix et de la sécurité et de consolidation de la coopération internationale, à la faveur d’une représentation juste et équitable, plus valorisante pour les pays du sud”.
M.Boukadoum a indiqué que cette position “s’inscrit dans le cadre de la position africaine unifiée pour la réforme de ce mécanisme”, notant que la réussite de cette démarche “exige le renforcement de la coopération Sud-Sud et l’accélération de la cadence d’intégration régionale, au titre du processus d’application de l’Agenda 2063 de l’UA et la poursuite de l’application des différents projets d’intégration au niveau continental”.
Le ministre a souligné, dans ce sens, “le rôle important de la diplomatie dans le développement de l’économie nationale, à travers le drainage des investissements étrangers”, ajoutant “qu’un travail est en cours avec les pays voisins, notamment dans le Sud tels le Mali et le Niger pour l’exportation des produits algériens”.
A cet effet, M. Boukadoum a appelé les entreprises publiques et privées nationales “à s’acquitter de leur rôle dans ce domaine”. Concernant le Sommet de la Ligue arabe que l’Algérie devait abriter en mars dernier, M. Boukadoum a affirmé qu’aucune date n’avait encore été fixée pour la tenue de ce Sommet annulé en raison de la pandémie de la Covid-19, rappelant que “toutes les réunions sont organisées actuellement par visioconférence”.
“Le dossier de réforme de la Ligue compte parmi les principaux points à soumettre au débat lors du sommet”, a-t-il observé, critiquant “le recul du rôle de la Ligue arabe face aux défis qui se posent au Monde arabe”.
Source APS