Lancés en 1951 à l’occasion de l’édition d’Alexandrie (Egypte), les jeux méditerranéens poursuivent leur aventure à travers les pays riverains de la Mare Nostrum, et font escale cette fois-ci, dans la ville côtière d`Oran (Algérie) qui sera, l`espace de dix jours (25 juin – 6 juillet) un havre de paix et de fraternité.
Ces joutes sportives qui célèbrent à Oran leur 71è anniversaire, se veulent une opportunité idoine pour un rapprochement fraternel entre les peuples de la région. Ils perpétuent indéfiniment l’idéal de leur fondateur, Mohamed Tahar Pacha, alors président du Comité olympique égyptien, qui a dû attendre la fin de la deuxième guerre mondiale pour faire partager son vieux rêve des “Jeux olympiques de Mare Nostrum”.
De 10 pays, présents lors de la 1ère édition d’Alexandrie-1951, le nombre des nations participantes n’a cessé d’augmenter au fil des éditions, pour atteindre 26 à l’édition d’Oran-2022.
La création des JM a été décidée lors de la session du Comité international olympique (CIO) en 1948 a St-Moritz (Suisse). Trois ans après du 5 au 20 octobre 1951) à Alexandrie, le roi Farouk d`Egypte donnait le coup d’envoi d`une nouvelle compétition au cours de laquelle, 735 athlètes exclusivement masculins se disputaient dans 13 disciplines les 268 médailles mises en jeu.
Barcelone prend le relais ensuite et accueille la 2è édition du 15 au 25 juillet 1955 avec la participation de 900 athlètes de neuf (09) pays qui ont concouru dans 19 disciplines.
La nouveauté de ces jeux est l`imposition par le CIO de la flamme olympique, et l`utilisation de “l’amphore”, un récipient contenant l`eau de mer qui unit les pays participants à cette fête méditerranéenne.
En respectant l`alternance entre les rives, “Nord et Sud”, le “bateau méditerranéen” jettera l’ancre à Beyrouth (Liban) du 11 au 23 octobre 1959, l`hospitalité à ses invités de 12 pays dont les nouveaux venus, la Tunisie et le Maroc, fraîchement indépendants alors que la Syrie et l`Egypte ont préféré concourir sous la même bannière de la République Arabe Unie (RAU).
Ce sera au tour de la ville de Naples (Italie) d’organiser les 4e JM du 21 au 29 Septembre 1963. Cet évènement commence alors a susciter l’intérêt exceptionnel des plus hautes personnalités politiques et sportives comme l`atteste la présence à la cérémonie d’ouverture du président de la république italienne et du président du CIO, Avery Brundage.
La 5e édition organisée du 8 au 18 septembre 1967 à Tunis, sera particulière pour le sport algérien qui fera son baptême de feu dans un pays voisin, au même titre que la Libye présente pour la 1ère fois à cette compétition.
La participation féminine aux JM de Tunis, constitue un évènement exceptionnel pour ces jeux ouverts jusque-là aux hommes. Le contrôle anti-dopage sera également l`autre innovation des jeux en application des directives du CIO.
La 6e édition domiciliée à Izmir en Turquie, du 6 au 17 octobre 1971, sera orpheline de son fondateur, Mohamed Tahar Pacha qui s’est éteint en 1970 à l`âge de 91ans.
Les JM-1975: une première en Algérie
Les JM d`Alger en 1975 (23 août – 6 sept.), seront les jeux de tous les records aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif: 2000 athlètes, 18 disciplines et la présence de grandes stars mondiales dont les Italiens Pietro Menea (200m) et Sara Simeoni (saut en hauteur) auteurs de grandes performances.
Quatre ans plus tard, l`ex-ville yougoslave Split a connu de nouveau un record de participation lors de la 8e JM (15 – 29 septembre 1979) en présence de 2500 athlètes de 25 sports.
En 1983, les JM reviennent encore une fois au Maghreb. Après la Tunisie (1967) et l`Algérie (1975), ce sera au tour du Maroc d’abriter la 10e édition du 3 au 17 septembre.
Une autre ville arabe, Lattaquié (Syrie ) prend en 1987 le relais, en accueillant les joutes du 11 au 25 septembre.
Le 40e anniversaire des JM sera célébré du 28 juin au 12 juillet 1991 avec éclat au berceau de l`Olympisme, Athènes. 663 médailles feront tout au long de la compétition, l`objet des convoitises de 3000 athlètes de 18 pays.
L`édition suivante (12e) allait se dérouler, contrairement aux précédentes, deux ans après celle d`Athènes, au Languedoc-Roussillon (France) du 16 au 27 juin 1993, afin de permettre aux JM de se dérouler un an après les jeux olympiques.
En 1997, les JM retournent encore une fois en Italie, cette fois-ci à Bari dans la région des Pouilles (Sud), où 3000 athlètes de 15 pays ont pris part aux jeux.
Tunis accueille à nouveau les jeux en 2001, à l’occasion de la 14e édition, où l’Algérie obtient son record de médailles en or (10) sur un total de 32 médailles, grâce à un doublé de l`extraordinaire nageur Salim Iles aux 50et 100m nage libre.
Aux jeux d’Alméria en 2005, l’Espagne organise les joutes méditerranéennes pour la 2e fois après celles de Barcelone en 1955.
Viennent ensuite, successivement, les jeux de Pescara-2009 (Italie), ceux de Mersin-2013 (Turquie) et ceux de Tarragone-2018 en Espagne.
A Oran, un total de 3434 athlètes issus de 26 pays, prendront part à la 19e édition des JM prévue du 25 juin au 6 juillet.
Les Villes hôtes des Jeux méditerranéens depuis la première édition en 1951 à Alexandrie (Egypte), avant la 19e édition en 2022 à Oran:
1951: Alexandrie (Egypte)
1955: Barcelone (Espagne)
1959 Beyrouth (Liban)
1963: Naples (Italie)
1967: Tunis (Tunisie)
1971: Izmir (Turquie)
1975: Alger (Algérie)
1979: Split (Croatie, ex-Yougoslavie)
1983: Casablanca (Maroc)
1987: Lattaquié (Syrie)
1991: Athènes (Grèce)
1993: Languedoc (France)
1997: Bari (Italie)
2001: Tunis (Tunisie)
2005: Almeria (Espagne)
2009: Pescara (Italie)
2013: Mersin (Turquie)
2017: Tarragone (Espagne)
Source APS