La célébration de la journée nationale de l’immigration qui coïncide cette année avec le 57ème anniversaire des manifestations du 17 octobre 1961 est “une occasion pour rendre hommage aux milliers d’algériens qui ont inscrit à jamais leur sacrifice dans l’histoire nationale”, a affirmé mardi le ministère des Affaires étrangères.
“La célébration de cette date glorieuse est une occasion pour rendre hommage aux milliers d’algériens qui ont inscrit à jamais leur sacrifice dans l’histoire nationale perpétuant l’attachement des membres de notre communauté établie à l’étranger à leur mère patrie”, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Rappelant le courage dont ont fait preuve les émigrés algériens qui ont bravé les interdictions de tous genres, le MAE a affirmé que ces derniers “ont démontré à l’autorité coloniale qu’ils étaient, pareillement à leurs frères en Algérie, engagés avec détermination dans le combat du peuple algérien tout entier pour recouvrer sa souveraineté spoliée et se réapproprier ses valeurs nationales”.
“Par leur courage exceptionnel et leur force de conviction inébranlable, ils ont ouvert un des chapitres les plus glorieux de la résistance du peuple algérien à l’occupation coloniale et contribué à renforcer le crédit déjà grand de la Révolution algérienne dans le concert des nations”, a-t-il soutenu.
Selon le MAE, les événements des manifestations du 17 octobre 1961, “ont constitué un acte politique de grande signification et démontré de manière incontestable le sentiment de destin commun exprimé par tous les Algériens là où ils se trouvent pour la consécration de l’indépendance de l’Algérie”.
Cette date phare, a-t-il poursuivi, inscrite dans le mouvement national algérien, “incarne la volonté de tout un peuple épris de valeurs de liberté, de justice, de paix, et refusant toute forme d’oppression et d’humiliation de l’occupation coloniale”.
Le ministère des Affaires étrangères a affirmé, dans ce contexte, que cette date reste pour l’histoire “une tragédie, qui a foulé aux pieds les droits les plus élémentaires des Algériens, s’inscrivant en ce sens dans une série ininterrompue de mesures barbares décidées par les bourreaux de l’administration coloniale et reposant sur des violations inqualifiables du droit international et de celui des droits de l’homme”.
“Ces évènements tragiques, ancrés à jamais dans la mémoire collective du peuple algérien, sont survenus il y a cinquante-sept ans, lorsque les forces de police, sous les ordres du préfet Maurice Papon, avaient violemment réprimé une manifestation pacifique à Paris, organisée par la fédération de France du FLN pour dénoncer le couvre-feu appliqué arbitrairement et uniquement à la communauté algérienne en France”, a rappelé le MAE.
Le ministère des Affaires étrangères a estimé, à ce titre, qu’il est du devoir des historiens de “rappeler que ceux qui ont commandité et perpétré cette répression aveugle ne peuvent se départir du devoir de conscience, propre à chaque être humain”.
“Cinquante-sept ans après, en dépit des séquelles de cette nuit horrible, le peuple algérien et la communauté nationale à l’étranger, se commémorent à la même date dans le recueillement, le sacrifice de ces vaillants travailleurs émigrés”, a-t-il ajouté.
Le MAE a rappelé, à l’occasion, que “le président de la République a pris récemment une série de mesures incitatives en faveur de la communauté, en vue de consolider les liens multiformes avec la mère patrie et de permettre à ses membres de bénéficier, au même titre que leurs compatriotes, des programmes publics engagés dans les domaines du logement et de la création d’emploi, notamment au profit des jeunes”.