Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a réitéré, mardi à Genève, l’engagement et l’attachement de l’Algérie à l’Etat de droit et à la protection des droits de l’Homme.
Le ministre qui s’exprimait dans le cadre de sa participation à Genève au segment de haut niveau de la 34ème session du Conseil des droits de l’Homme, a rappelé, à cet égard, le vaste processus de réformes engagé par l’Algérie, depuis avril 2011, à l’initiative du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, couronné par l’amendement de la Constitution.
Tout en énumérant les grands axes de cet amendement, le ministre d’Etat a indiqué que cette révision “devrait renforcer et consolider l’Etat de droit, les libertés, la démocratie participative, l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, le rôle de l’opposition, la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice”.
M. Lamamra a souligné que les prochaines élections législatives, prévues le 4 mai prochain, s’inscrivent dans cette optique de réforme et du renouveau.
Il a précisé que “par souci de transparence, ces élections se dérouleront, pour la première fois, sous la supervision de la Haute instance indépendante de surveillance des élections qui a été mise en place par la Constitution révisée”.
En outre, des observateurs internationaux sont invités à “se déployer durant tout le processus à travers tout le territoire national”, a-t-il mentionné.
Mettant en évidence le caractère universel des droits de l’Homme et l’impératif de leur protection, le chef de la diplomatie algérienne a exhorté la communauté internationale à “oeuvrer pour le respect des droits de l’Homme des peuples palestinien et sahraoui”.
M. Lamamra a réaffirmé, à ce propos, “l’appui de l’Algérie au peuple palestinien, victime de la négation de ses droits nationaux inaliénables des agissements de l’occupant visant à modifier les données géographiques, démographiques et sociologiques ainsi que les repères civilisationnels”.
Il a, à cet égard, dénoncé la loi votée dernièrement régularisant l’expropriation et l’implantation de nouvelles colonies de peuplement dans les territoires palestiniens occupés.
Evoquant la situation au Sahara occidental, M. Lamamra a fait observer que “le peuple de ce territoire, la dernière colonie d’Afrique, continue d’être victime de l’occupation de sa terre et de la confiscation de son aspiration légitime à choisir librement son destin à travers l’exercice de son droit à l’autodétermination”.
Le ministre a mis en évidence la responsabilité des Nations Unies s’agissant du “parachèvement de la décolonisation de ce territoire et l’obligation de se préoccuper davantage de la situation qui y prévaut en matière des droits de l’homme.
L’intervention de M. Lamamra a été également l’occasion pour dénoncer l’islamophobie qui est contraire, a-t-il fait remarquer, à “l’esprit de la coexistence et de tolérance et à l’exigence du respect des convictions et des croyances de tous sans distinction”.
Il a appelé au “dialogue, à la coopération et au respect de la diversité des cultures qui constituent le garant d’une évolution de l’humanité vers un avenir meilleur”.