Le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur Sofiane Mimouni, a appelé le Panel de Haut-niveau sur la responsabilité financière internationale, l’intégrité et la transparence (FACTI), à inscrire son approche dans le contexte de la réalisation des buts et objectifs du Programme 2030 et du Programme d’action d’Addis-Abeba.
A l’occasion du lancement, le 2 mars, 2020 à New York, par les Présidents de l’Assemblée générale et du Conseil économique et social (ECOSOC), du Panel de Haut-niveau sur la responsabilité financière internationale, l’intégrité et la transparence (FACTI), le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies s’est félicité, au nom des pays africains, de cette initiative qui intervient, selon lui, “à un moment où les flux financiers illicites entravent sérieusement la mise en œuvre des priorités de développement de la majorité des pays africains”.
M. Mimouni a affirmé qu’”il n’existait aucun pays au monde qui ne soit affecté d’une manière ou d’une autre par le financement illicite”, précisant que “ce constat démontre que l’action multilatérale demeure le meilleur moyen de relever ces défis à un moment où nous nous engageons dans la Décennie d’action et dans la mise en œuvre du Programme 2030”.
Le diplomate algérien a rappelé, en outre, que la mobilisation d’un financement suffisant est essentielle pour accélérer les progrès vers la réalisation du Programme 2030 et l’éradication de la pauvreté.
“On estime que le monde a besoin d’un investissement annuel supplémentaire de plus de 2,5 milliards de dollars d’ici 2030 pour être en mesure d’atteindre quelques objectifs de Développement Durable seulement. Il est donc impératif de considérer toutes les sources de financement, y compris à travers la lutte contre les flux financiers illicites”, a souligné M. Mimouni.
A cet effet, il a appelé le Panel FACTI à inscrire son approche dans le contexte de la réalisation des buts et objectifs du Programme 2030 et du Programme d’action d’Addis-Abeba eu égard à leur aspect complémentaire et à leurs liens avec d’autres programmes majeurs de développement convenus entre les gouvernements, notamment l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).
Dans ce contexte, M. Mimouni a exhorté, également, les membres de ce Panel à s’appuyer, dans l’exercice de leur mandat, sur les réflexions existantes relatives aux flux financiers illicites, en intégrant les aspects pertinents des travaux réalisés par le Panel de Haut niveau sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique et les conclusions de la réunion de haut niveau sur les flux financiers illicites, organisée en mai 2019, lors de la 73ème session de l’Assemblée générale.
Le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies a déclaré, par ailleurs, que le Panel devait aussi examiner un éventail de questions liées à la transparence et à l’intégrité financières, à la lutte contre la corruption, l’évasion fiscale, la prévention du blanchiment d’argent et la restitution des avoirs volés.
Source APS