Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a affirmé lundi à Alger que les recommandations qui sanctionneront la réunion d’Alger sur la lutte contre le financement du terrorisme en Afrique “seront soumises au prochain sommet de l’Union Africaine (UA), prévu en juillet prochain à Nouakchott (Mauritanie)”.
“Les recommandations qui sanctionneront cette réunion seront soumises au prochain sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de l’UA, prévu juillet prochain à Nouakchott en Mauritanie”, a déclaré M. Messahal à la presse en marge de la réunion de haut niveau sur “la lutte contre le financement du terrorisme en Afrique”, organisée au Centre International des Conférences (CIC).
Cette réunion “très importante” qui connait la participation de plus de 30 Etats africains et d’organisations internationales spécialisées dans la lutte contre le terrorisme, intervient en application de la décision du sommet de l’UA de 2014″, a rappelé le ministre, ajoutant qu”il sera procédé, à cette occasion, “à l’examen des modalités de coordination entre les Etats africains et l’échange d’expériences et d’informations concernant la question de financement du terrorisme, devenue aujourd’hui une question très importante pour le continent africain”.
Dans le même contexte, M. Messahel a indiqué que “l’Afrique est tenue d’élaborer une stratégie sur le tarissement des ressources de financement du terrorisme, si elle veut lutter contre ce phénomène qui coordonne désormais ses actions en matière de criminalité organisée dans la région”.
La réunion s’inscrit également dans le cadre des “ateliers organisés par l’Algérie durant les mois derniers relatifs aux crimes cybernétiques et à l’expérience de l’Algérie en matière de lutte contre l’extrémisme violent”, a-t-il dit, saluant “le rôle de l’Algérie, sous la direction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, désigné, par ses homologues, coordinateur africain pour la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme en Afrique”.
“Les rapports de l’Onu démontrent que le financement du terrorisme en Afrique, notamment au Sahel est estimé à plus d’un milliard de dollars et la source de ce financement provient du trafic de drogues, de la traite d’humains, de la migration clandestine et du paiement de rançons”, a-t-il poursuivi.
Le chef de la diplomatie algérienne a salué “les efforts consentis par l’ONU et les différents partenaires en vue de tarir les sources de financement du terrorisme et éradiquer ce fléau dans la région”, plaidant pour “la prise de mesures juridiques qui permettent d’adapter les législations africaines à la lutte contre ce phénomène”.
Co-présidée par l’Algérie et l’UA, la réunion de haut niveau de deux jours sur “la lutte contre le financement du terrorisme en Afrique”, a vu la participation de délégués des pays membres de l’UA, de l’ONU, de l’UE et d’autres organisations internationales et régionales activant dans la lutte contre le terrorisme et son financement, en sus des représentants des cinq pas membres du Conseil de sécurité de l’Onu et du Canada.