L’Algérie a élevé son niveau d’alerte et un dispositif global est mis en place depuis janvier dernier pour faire face à l’épidémie du coronavirus (Covid-19) qui touche plusieurs pays, notamment ceux du Bassin méditerranéen, a indiqué le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderahmane Benbouzid.
“Quand la maladie s’est rapprochée de l’Algérie en atteignant le Bassin méditerranéen, nous avons élevé le niveau d’alerte. Un dispositif global est mis en place depuis le 23 janvier”, a assuré M. Benbouzid dans un entretien accordé jeudi au quotidien national Liberté.
Soulignant que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, “suit personnellement ce dossier”, le ministre a fait savoir qu’il rend compte “tous les jours à 15h de l’évolution de la situation au Premier ministre”.
“Je présenterai un exposé sur le risque du coronavirus en Algérie au prochain Conseil des ministres. Nous ne versons pas dans l’alarmisme, mais nous sommes véritablement inquiets”, a-t-il ajouté.
Le ministre a affirmé que l’Algérie est “prête à affronter la situation”, rappelant à cet égard “l’épisode de la grippe aviaire, quand l’Algérie avait produit localement le vaccin”.
En outre, il a fait savoir que “des notes ont été envoyées aux professionnels de la Santé et des lits spécifiques réservés dans les hôpitaux”, ajoutant que les passagers des vols à risques sont soumis aux contrôles par des caméras thermiques.”
“Nous renforçons nos stocks de protection pour les services de santé (masques, tenues)” pour faire face à toutes les éventualités, a-t-il encore rassuré.
Revenant sur le premier cas confirmé positif au coronavirus en Algérie le 25 février, en l’occurrence un ressortissant italien arrivé en Algérie le 17 février en cours, le ministre a précisé que le patient a été aussitôt isolé ainsi que son entourage.
“Nous sommes en train d’établir la traçabilité de son parcours, de sa descente d’avion à sa destination actuelle”, a-t-il précisé, rappelant que l’Algérie a pris des dispositions de prévention aux postes frontaliers aussi bien terrestres que maritimes et aérien dès l’apparition de la maladie en Chine.
Source APS