La prévention demeure le “maître-mot” pour faire face à la situation suite à la confirmation de cas positifs du coronavirus (Covid-19) en Algérie, a insisté lundi à Alger, le président du Conseil national de l’Ordre des médecins, Dr Mohamed Berkani Bekkat, mettant en exergue la nécessité d’une politique de santé “préventive”.
“L’Algérie n’est pas à l’abri d’une diffusion du coronavirus. C’est pourquoi la prévention reste le maître-mot pour faire face à cette situation, à travers notamment le respect des règles d’hygiène de base”, a déclaré Dr Bekkat, au forum du “Courrier d’Algérie”.
Il a souligné qu’il n’y avait que “l’isolement” comme riposte au virus en l’absence de vaccin spécifique, rappelant la durée maximale de 14 jours de mise en quarantaine des patients atteints, fixée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le spécialiste a, dans ce sens, convié la population à adopter de “nouvelles pratiques d’hygiène à même de casser la chaîne de transmission”, ajoutant qu’il s’agit essentiellement de se laver les mains au savon ou au gel hydro-alcoolique, celles-ci étant le premier élément de contamination.
Il a, en outre, préconisé de rendre “obligatoire” la vaccination antigrippale, tout en faisant savoir que le port du masque protecteur “n’est indispensable que pour le sujet atteint afin d’éviter qu’il ne contamine d’autres personnes, de même que pour le personnel médical et paramédical, car “en contact” avec les malades.
Dr Bekkat a souligné la “difficulté de la traçabilité” de ce virus, dans la mesure où, a-t-il expliqué, des “porteurs sains peuvent l’avoir contracté sans que cela soit visible”, avant de rassurer qu’il “ne s’agit, toutefois, pas de la peste qui tue le tout venant”.
Néanmoins, il a estimé “primordiale” l’existence d’une “politique de santé préventive”, réitérant, à l’occasion, sa proposition relative à la mise en place d’une Agence de veille sanitaire “indépendante” de la tutelle, “laquelle sera, entre autres, chargée de l’établissement de modèles de prospection, de sorte à prévoir ce type de situation”, a-t-il expliqué.
“Si l’Algérie disposait de ce type d’autorité, elle aurait été en mesure d’anticiper les choses, de faire des études épidémiologiques sur ce phénomène, d’informer la population sur les réflexes à adopter etc”, a-t-il poursuivi, notant qu’il s’agit d’”une affaire de spécialistes et que le ministère n’en est que l’exécutant”.
Le président du Conseil national de l’Ordre des Médecins est, enfin, d’avis que la propagation du coronavirus à l’échelle mondiale est “en phase de décroissance”, arguant du nombre en baisse de ses victimes, notamment en Chine, de même qu’eu égard à l’approche de la fin de la saison hivernale.
Source APS