La commémoration, aujourd’hui, du 60ème anniversaire de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée Générale des Nations Unies portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, intervient en ce 75ème anniversaire de l’Organisation des Nations Unies, et offre l’opportunité d’évaluer le chemin parcouru en matière de décolonisation et de prendre la mesure des défis qui restent pour achever cette œuvre partout dans le monde.
C’est l’occasion, aussi, de commémorer les sacrifices consentis par les peuples coloniaux pour la reconnaissance de leur droit à l’autodétermination et l’indépendance, y compris celles de notre vaillant Peuple algérien, dont les manifestations pacifiques du 11 décembre 1960 avaient directement accéléré l’adoption de la résolution 1514.
Cette commémoration nous fournit, par ailleurs, l’opportunité de rappeler le rôle historique et la contribution significative de l’Organisation des Nations Unies à l’émancipation de nombreux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine et des caraïbes.
Alors que la «Troisième Décennie Internationale pour l’Elimination du Colonialisme» (2011-2020) tire à sa fin, la responsabilité de l’ONU et de la communauté internationale dans son ensemble, est fortement interpellée par les retards immenses accumulés en matière de parachèvement des processus de décolonisation dans les 17 territoires non-autonomes inscrits sur la liste du Comité onusien spécial de la décolonisation.
En Afrique, le dernier reliquat du colonialisme, le Sahara Occidental, qui connait une escalade inquiétante de tensions armées, conjuguée à des tentatives désespérées de troc indigne, aux dépens des aspirations et droits légitimes du peuple sahraoui, est en droit d’attendre de la Communauté internationale un soutien plus ferme et une action plus résolue en vue de parachever son processus de décolonisation.
L’Algérie, dont l’histoire de la lutte glorieuse pour l’indépendance a fait d’elle un acteur essentiel dans le mouvement de libération des peuples, tient à réaffirmer sa solidarité avec tous les peuples des territoires non autonomes qui aspirent à exercer leur droit à disposer d’eux-mêmes dans des conditions de régularité, de liberté et de probité internationalement garanties. Elle réitère son rejet catégorique de l’idéologie coloniale et réaffirme sa profonde conviction que le parachèvement de la décolonisation est inéluctable partout dans le monde.
Source MAE