Les bureaux de vote ont ouvert dimanche en Centrafrique pour des élections présidentielle et législatives sous extrême tension dans un pays toujours en guerre civile et sous la menace d’une nouvelle offensive rebelle contre le régime du sortant et favori, Faustin Archange Touadéra.
Nombre de bureaux à Bangui ont ouvert avec 50 minutes de retard, le matériel de vote n’étant pas arrivé à temps, ont constaté des médias sur place.
La capitale est calme mais de très nombreuses patrouilles de Casques bleus et de soldats centrafricains et rwandais patrouillent dans tous les quartiers et ont installé des blindés blancs de la force de maintien de la paix de l’ONU surmontés de mitrailleuses devant les lieux de vote.
Une faible partie des Centrafricains probablement pourront voter sereinement dans un pays aux deux tiers sous la coupe de groupes armés depuis près de huit ans et dont les plus puissants sont entrés en rébellion il y a neuf jours, jurant de “marcher sur Bangui” pour empêcher les élections.
Ils sont cependant pour l’heure tenus à bonne distance de la capitale de ce pays parmi les plus pauvres du monde, grâce au renfort de centaines de paramilitaires russes, soldats rwandais et Casques bleus de la force de maintien de la paix de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca).
Des responsables de l’organe supervisant les scrutins, cités par l’agence AFP, indiquent que les opérations de vote seraient prolongées de 50 minutes dans les bureaux ayant ouvert en retard, comme au lycée Boganda, dans l’est de Bangui, où quelques dizaines de personnes patientaient avant l’ouverture.
Source APS