Le ministère des Affaires étrangères a célébré vendredi soir le 60ème anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954.
La cérémonie a débuté par le passage d'une chorale d'écoliers qui ont proposé aux invités des chants patriotiques. Une conférence a été animée par la suite, par la moudjahida Zohra Drif Bitat et l'avocat Ali Haroun, autour du rôle de la femme et des émigrés dans le combat de libération nationale, notamment.
"Sans les femmes, aucun combat n'était possible au vu de la réalité du terrain de combat. Il ne s'agissait pas d'une armée contre une autre, mais d'une armée contre un peuple. Les femmes ont assumé et rempli leur devoir envers le pays de la même manière que les hommes", a indiqué Mme Drif Bitat.
"Durant la colonisation, la femme algérienne a contribué à la sauvegarde de la langue et de la religion, à la transmission des us et coutumes de génération en génération ainsi que la résistance à l'occupation française.
Elle a pris les armes aussi et subi le même sort que les hommes", a-t-elle ajouté. Pour sa part, Ali Haroun a évoqué l'apport et le rôle importants des Algériens de France à la Révolution ainsi que les circonstances ayant entouré la création de la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN).
Il a, en outre, souligné que la génération de Novembre était dans l'obligation de transmettre la "vraie histoire" de l'Algérie aux générations montantes et de leur laisser "quelque chose de crédible".
A minuit, la cérémonie s'est achevée par la levée des couleurs nationales suivie de la lecture de la Fatiha du saint coran et le dépôt d'une gerbe de fleurs à la mémoire des martyrs, en présence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.