L’athlète algérien Djamel Sedjati, médaillé d’argent au 800 mètres des Mondiaux-2022 d’athlétisme d’Eugène (Oregon/Etats-Unis), a assuré que sa consécration, va le booster davantage pour d’autres médailles, en premier lieu un sacre olympique aux prochains JO de Paris en 2024.
“Je suis comblé de joie pour cette médaille d’argent, décrochée à ma première participation à des Mondiaux. Je suis heureux d’avoir honoré mon pays qui mérite tous les sacrifices et heureux d’avoir procuré de la joie à mon peuple. Maintenant, il faut penser à plus (..) une consécration olympique à Paris en 2024, pour laquelle, je dois bosser davantage et me préparer comme il se doit”, a indiqué Djamel Sedjati, après avoir savouré son sacre.
Evoquant sa finale, le vice-champion du monde algérien a reconnu que la course n’était pas facile, en présence des meilleurs de l’épreuve du 800m, à l’image du Kenyan Emmanuel Korir, le Canadien Marco Arop, l’Australien Peter Bol, entre autres.
“Quand tu participes à trois courses (série, demi-finale et finale), il n’est jamais facile de gérer tes efforts. Malgré cela, j’ai joué mon va-tout, avec les consignes de mon entraineur Amar Benida et madame Benida-Merah, et je n’ai raté le titre suprême que par manque d’expérience.
Néanmoins, j’estime que ce que j’ai réalisé, est un exploit”, a souligné l’enfant de Tiaret.
Djamel Sedjati, à peine 23 ans, a déjà tourné la page des Mondiaux d’Eugène dans lesquels il estime avoir pu tirer son épingle du jeu. Son point de mire, à présent, est “un sacre olympique” dont il rêve toujours, pour marquer son nom dans les annales de l’athlétisme algérien aux côtés des Noureddine Morceli, Hassiba Boulmerka, Nouria Benida-Merah, Taoufik Mekhloufi et Aissa Djabir Said-Guerni.
“Oui, mon objectif principal reste une médaille olympique que je viserai à l’occasion des Jeux de Paris en 2024. Je sais que ce sera difficile, mais avec une bonne préparation, mais surtout, avec des moyens adéquats, je serai à la hauteur et j’atteindrai cet objectif qui demeure le rêve de chaque athlète”, a souhaité Sedjati.
A Eugène, Djamel Sedjati a réalisé en finale du 800m 1:44.14, derrière le Kenya Emmanuel Korir, champion olympique (1:43.71) et le Canadien Marco Arop (1:44.28), et lors des Jeux Méditerranéens d’Oran (2022), l’Algérien avait gagné la même épreuve en 1:44.52, mais son record personnel, cette année, est de 1:43.69, réalisé au meeting de Strasbourg en France juin dernier.
“La finale du 800m à Eugène était difficile, en présence de beaucoup de monde. J’aurais pu prendre l’or que je visais, avant l’entame de la course, mais ce n’est que partie remise pour l’avenir et aux prochains mondiaux en 2023 à Budapest en Hongrie”, a tenu à préciser l’athlète.
Et d’ajouter: ” j’aurais aimé que mon frère et compatriote Slimane Moula partage le podium avec moi. C’est un grand bosseur qui mérite mieux. Je crois qu’il n’a pas à rougir de sa très honorable 5e place dans une finale mondiale de l’épreuve du 800m, combien difficile”.
Pour sa part, le malheureux 5e du 800m, Slimane Moula a estimé qu’il a été victime de son manque d’expérience lors de la finale qu’il a trouvé “très difficile”. “J’ai eu la constatation sur place que la finale n’était pas du tout facile. C’est le premier championnat du Monde auquel je prend part, et ca reste une très bonne expérience, même si elle a quelque part, un goût amer pour n’avoir pas pu monter sur le podium. Ma satisfaction aussi est d’avoir tout donné. J’ai constaté sur place que les 1:44 que j’ai courus lors des séries et lors de la demi-finale, m’ont quelque peu épuisé et à ce niveau de la compétition cela se paye cash”, a indiqué Moula, en analysant la finale.
Maintenant, les yeux des demi-fondistes algériens seront braqués principalement, sur les Jeux olympiques de Paris-2024, en passant par le championnat du Monde (2023) en Hongrie, comme intermédiaire. ” Notre objectif principal est les JO-2024 et on doit y travailler dessus.
Aujourd’hui, on est arrivé au haut niveau et à partir delà, on participera pour gagner des médailles et des titres”, a assuré Moula, en terminant par lancer un appel pour bénéficier de plus de moyens et de soutien.
Source APS