Un projet de jumelage pour le renforcement des capacités institutionnelles et professionnelles de la Cour des comptes, notamment en matière de certification des comptes de l’Etat, a été lancé mardi à Alger, et ce, dans le cadre du partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne (UE).
Ce projet de jumelage, conclu avec un consortium constitué de la Cour des comptes française et du “Tribunal de contas” portugais, vise à consolider les capacités de la Cour des comptes algérienne en matière de certification des comptes de l’Etat, d’audit de performance et d’évaluation des politiques publiques, “et ce, en harmonie avec les normes et les meilleures pratiques internationales”, a expliqué lors d’un discours, le président de cette institution, Abdelkader Benmarouf.
Rappelant que la loi organique relative aux lois de finances, qui sera mise en œuvre à partir de 2023, doit instaurer une logique de performance et une culture de résultat dans la gestion des deniers publics, M. Benmarouf a fait savoir que la Cour des comptes s’attelait à s’adapter à cette réforme marquée par le passage d’une comptabilité de caisse à une comptabilité de type patrimonial basée sur le principe des droits constatés.
Selon le président de la Cour des comptes, la réussite de ce projet de jumelage permettra “inéluctablement” à cette institution de s’approprier les techniques modernes de l’audit “et de remplir pleinement à l’horizon 2025 son rôle de commissaire aux comptes de l’Etat”.
Pour sa part, le représentant du premier président de la Cour des comptes françaises, Jean-Pierre Bayle, ce jumelage doit permettre à la Cour des comptes algérienne de parfaire ses méthodes d’audit de performance, d’évaluation des programmes et des politiques publiques dans le nouveau contexte de gestion budgétaire axé sur la performance et les résultats.
Une part importante sera consacrée au système d’information de la Cour des comptes à travers le renforcement de l’audit des systèmes d’information et de l’utilisation des techniques informatisées de contrôle, a fait savoir M. Bayle, soulignant que ce jumelage mobilise une trentaine d’experts.
A noter que ce projet s’inscrivant dans le cadre du Programme de facilité d’appui aux priorités du partenariat Algérie-UE (FAPP) bénéficie d’un financement à hauteur d’un (1) million d’euros. Sa durée est fixée de 24 mois, selon les données présentées lors de la cérémonie de lancement.
Source APS